La Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), dans son « Rapport sur la politique monétaire dans l’Umoa –juin 2021 »,estime que l’indice des prix des principaux produits alimentaires importés par les pays de l’UEMOA s’est accru de 19,4% au cours du premier trimestre 2021.

 «  L’indice des prix des principaux produits alimentaires importés par les pays de l’Uemoa  s’est accru de 19,4% au cours du premier trimestre 2021, après une progression de 11,2% un trimestre plus tôt. Cette évolution reflète les hausses de 30,4% des cours de l’huile de soja, 29,5% pour le maïs, 7,6% pour le blé, 5,4% pour le sucre et 4,3% pour le riz. Le raffermissement des prix du soja a été soutenu par le retard des récoltes au Brésil, en raison des mauvaises conditions météorologiques », précise la Bceao.

D’après le rapport, l’augmentation des cours du maïs résulte de la révision à la baisse des perspectives de production, en liaison avec les conditions météorologiques défavorables, en particulier aux Etats-Unis et au Brésil, dans un contexte de hausse des commandes en provenance de la Chine. Et l’augmentation de la demande et les inquiétudes provoquées par les vagues de froid en Europe et aux Etats-Unis ont tiré à la hausse les prix internationaux du blé. Les prix du sucre se sont accrus en raison des conditions météorologiques défavorables dans les zones de production au Brésil, en Europe et en Russie.

D’après la source, globalement, sur une base annuelle, l’indice des prix des principaux produits alimentaires importés par les pays de l’Uemoa a progressé de 31,9% au premier trimestre 2021. Et cette évolution traduit essentiellement les hausses des cours de l’huile de soja (+59,1%), du maïs (+44,0%), du blé (+17,8%), du sucre (+11,9%) et du riz (+9,3%).

Accroissement de 5,1% de l’indice des prix des matières premières non énergétiques

« L’indice des prix des matières premières non énergétiques exportées par les pays de l’Uemoa s’est accru de 5,1% au cours du premier trimestre 2021, après une progression de 2,7% un trimestre plus tôt. Les plus fortes augmentations de cours ont concerné l’huile de palmiste (+33,4%), l’huile de palme (+26,8%), le coton (+18,1%), le caoutchouc (+8,3%) et le cacao (+2,6%) », note le rapport.

D’après la source, le renchérissement des huiles est lié, d’une part, aux contraintes persistantes de l’offre, consécutives à la baisse des stocks au niveau mondial et, d’autre part, au regain de vigueur de la demande. Et en ce qui concerne le coton, les prix ont été tirés à la hausse sous l’effet de la baisse de l’offre au niveau mondial, du fait de la dégradation des conditions météorologiques dans certaines régions productrices.

« Pour le caoutchouc, les cours ont été soutenus par la nette reprise de l’activité de production sur les deux premiers mois de l’année 2021 en Asie et les difficultés d’approvisionnement au niveau mondial. En revanche, une baisse de prix est enregistrée pour le café robusta (-1,2%) et la noix de cajou (-0,5%) », renseigne le rapport.