La Banque africaine de développement (BAD) a organisé ce mercredi 29 mai 2019 un atelier sur l’amélioration des systèmes de suivi et d’évaluation du portefeuille de la Banque dans le cadre du Programme mondial pour l’agriculture et la sécurité alimentaire (GAFSP). En marge de la rencontre , destinée aux coordonnateurs de projets représentants 10 pays africains dont le Sénégal, aux chargés de programme et aux experts en suivi-évaluation de la Banque, Dr Moustapha Diaw, coordonnateur national du projet PASA Loumakaf révèle que la BAD accompagne à hauteur de 25 milliards de F CFA les régions de Louga, Kaffrine et Matam dans le cadre de la sécurité alimentaire.

« Le GAFSP, c’est le programme mondial pour l’agriculture et la sécurité alimentaire qui appuie les pays pour mettre en œuvre des projets et parmi ces projets, ici au Sénégal, c’est le PASA Loumakaf (projet d’appui à la sécurité alimentaire dans les régions de Louga, Matam et Kaffrine )qui a deux objectifs : le premier, c’est la sécurité alimentaire, en augmentant les productions agricoles que ça soit au niveau ferme, riziculture, ou bien au niveau production animale ; le deuxième, c’est de permettre à des ménages vulnérables d’augmenter leur niveau de revenu à travers les activités de productions qu’ils mènent. Le financement PASA Loumakaf est 25 milliards de F CFA et le projet est exécuté à 75%.Il doit être clôturé en décembre 2019 » a souligné Dr Moustapha Diaw, coordonnateur national du projet PASA Loumakaf.
Il estime que tous les projets ne sont pas au même niveau et la BAD et le programme mondial pour l’agriculture et la sécurité alimentaire ont pour habitude de classifier, de catégoriser les projets selon leurs performances, catégorie 1, catégorie 2 et il se trouve que le PASA Loumakaf, est le seul projet à être classé, catégorie 1.
Et Dr. Diaw de renchérir : « C’est un atelier de partage, d’échange entre les projets qui ont été financés par le GAFSP qui est un fonds mondial pour la sécurité et la sécurité alimentaire sur les questions suivi et évaluation parce que le constata était que du point de vue suivi-évaluation, du point de vue de la qualité des données, il y avait des problèmes et ensuite, il y avait des disparités d’un pays à l’autre ».
Quant à M. Diogo Seck, secrétaire général du ministère de l’Agriculture, il avance : « Il est heureux de constater que le GAFSP et la BAD s’inscrivent dans une démarche essentiellement axée sur les résultats en cherchant à améliorer le suivi-évaluation, et donc les performances de projets axés sur le développement de l’agriculture, en ciblant des zones et des couches les plus vulnérables du pays, tout en intégrant l’approche genre conformément aux stratégies encouragées par le développement durable. Au Sénégal, le GAFSP finance deux projets pour un montant total d’environ 100 millions de dollars US ».
M. Hatem Fellah, représentant le responsable Pays du bureau de la BAD au Sénégal a tenu à préciser : « L’évaluation a été faite sur la performance ledit projet dans les 10 pays qui a montré des insuffisances en termes de résultats et sur l’état d’exécution. Heureusement pour le Sénégal, c’est le projet qui sort du lot, il a été catégorie 1, cela veut dire satisfaisant, vu le résultat qu’il a obtenu grâce à une équipe bien engagée, à des partenaires bien en place. Fort ce résultat, la banque a invité les autres projets ici au Sénégal pour échanger sur les systèmes de suivi et évaluation, voire comment améliorer les performances mais aussi tirer les leçons. Aujourd’hui, nous sommes aujourd’hui fiers ici au Sénégal d’être un bon exemple pour le portefeuille. C’est un projet qui est le seul qui a été dans la catégorie 1 parmi les 10 projets de la banque ».