Le Sénégal peut être upgradé «si le déficit est maintenu, l’inflation maîtrisée, la croissance se poursuit et les risques d’endettement gérés», selon son ministre de l’Economie et des finances, Amadou Ba, qui s’exprimait ce mercredi 20 juin sur les ondes de la télévision nationale (RTS), au lendemain de la révision de la note souveraine B+ du Sénégal avec «une perspective stable à favorable», par l’agence américaine Standard & Poor’s.
Celle-ci note les pays en fonction de la solidité de leurs institutions, de leur économie, de leurs budgets et de leur capacité à faire face à des événements imprévus. Des critères que le Sénégal remplit avec brio, selon son ministre des Finances qui a tenu à rappeler la performance du pays sur les marchés financiers internationaux l’année dernière, où il a aisément levé des fonds. «Donc le Sénégal est aujourd’hui sur une très bonne trajectoire», s’est réjoui Amadou Ba dont les propos ont été rapportés par l’Agence de presse sénégalaise (APS).
En effet, «sur les 16 pays notés, seuls trois Etats africains -l’Afrique du Sud, le Maroc et la Namibie- ont une notation supérieure à celle du Sénégal», a souligné Amadou Ba qui a rappelé que «le Sénégal et la Côte d’Ivoire ont la même notation».
Un plan conçu pour attirer les investissements et réduire la pauvreté
Ainsi, le Sénégal au même niveau que la première économie de l’UEMOA, à savoir la Côte d’Ivoire, espère améliorer son positionnement dans les prochaines années. Ceci est possible, selon Amadou Ba :
«Si la trajectoire de croissance est maintenue et consolidée les années à venir, avec la mise en œuvre des projets et réformes contenus dans le Plan Sénégal émergent, le Sénégal va connaître une croissance supérieure à 6% sur les trois prochaines années».
Les autorités de Dakar considèrent que ces résultats constituent des réponses adaptées, apportées par la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent (PSE). Tant vanté, le PSE est un pilier de la stratégie de développement du pays. Son Plan d’Actions Prioritaires, articulé sur la période 2014-2018, constitue le document de référence des interventions de l’Etat, des partenaires techniques et financiers, du partenariat public-privé et de la participation citoyenne, à moyen terme.
La réalisation de cet ambitieux chantier repose sur la mise en oeuvre d’un important programme d’investissements dans les secteurs porteurs à même d’impulser une dynamique de croissance forte et soutenue. Par le PSE, l’Etat du Sénégal a voulu favoriser une croissance économique à fort impact sur le développement humain. Une tâche plus ardue que prévu.
En 2017, l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ASND), en partenariat avec la Banque mondiale, avait mené une étude pour dresser une base de données appelée «Carte de pauvreté» au Sénégal. Les résultats ont montré que la pauvreté tend à augmenter sur l’ensemble du territoire, excepté à Dakar, faisant ressortir en plus une inégale répartition des richesses.
(Source : https://afrique.latribune.fr)