(Agence Ecofin) – Le gouvernement sénégalais a décidé de confier la gestion de 30 hectares de terrains disponibles à l’ancien aéroport de Yoff à la Caisse de dépôts et de Consignations. L’objectif est d’encaisser 60 milliards FCFA (environ 103 millions $) de la vente de cet espace.

Le gouvernement a décidé de confier une assiette foncière disponible de 30 hectares à l’aéroport de Yoff de Dakar, à la Caisse de Dépôts et de Consignations (CDC). Ce qui va permettre au Trésor public d’encaisser au moins 60 milliards FCFA (environ 103 millions $). L’information a été donnée, le jeudi 25 juin, par le ministre sénégalais des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo (photo).

L’annonce de cette décision survient à la suite d’une vive polémique à propos d’acquisitions de terres dénoncées par des militants de la société civile. Ces derniers reprochent à l’Etat de vendre ou de laisser des promoteurs immobiliers vendre des terres du littoral, lesquelles, selon eux, ne doivent faire l’objet d’aucune transaction.

Justifiant cette décision, le ministre a indiqué qu’elle a pour objectif « de procéder à des offres publiques d’aménagement et de vente répondant aux principes de transparence et de rentabilité pour l’Etat, sur la superficie en question ». Ajoutant : « nous pensons que, dans cette zone, le prix du mètre carré devrait aller au-delà de 200 mille FCFA et nous pensons que pour les 30 hectares, l’Etat va gagner 60 milliards qui vont être reversés dans les caisses.

Les autorités sénégalaises ont toutefois précisé que « l’aéroport restera en exploitation et c’est juste une partie qui n’est plus nécessaire à l’utilisation de cette infrastructure que le Chef de l’Etat a décidé de confier à la Caisse de dépôts et consignations par simple souci d’équité et de transparence ».

L’ancien aéroport international Léopold-Sédar-Senghor de Yoff (une commune située au nord-ouest de Dakar) a été pendant 70 ans, de 1947 à 2017, le principal aéroport civil du Sénégal. Suite à l’ouverture, le 7 décembre 2017 du nouvel aéroport international Blaise Diagne (AIBD), il a été transformé par le décret 2017-2022 en aéroport militaire et sa gestion a été confiée à l’Armée nationale, depuis le 8 décembre 2017.