Le Sénégal a décidé d’opter pour une mobilisation générale afin de protéger la couche d’ozone. Cette mobilisation impliquerait les populations, les acteurs de la chaîne du froid et l’administration sénégalaise.

Au Sénégal, les autorités estiment que la meilleure manière de gagner le combat pour la protection de la couche d’ozone est une mobilisation générale. C’est ce qu’a indiqué ce dimanche à Dakar la directrice sénégalaise de l’Environnement et des établissements classés, Maryline Diarra.

«Le combat pour la protection de la couche d’ozone doit être général. C’est pourquoi le Sénégal a opté pour une mobilisation générale des populations, des importateurs de gaz et de l’administration, notamment la Douane qui gère les importations de ces produits», a déclaré la responsable.

S’adressant à la presse au terme d’une randonnée pédestre dans le cadre de la Journée mondiale de l’Ozone (JMO), Diarra a précisé que «certes le trou de la couche d’ozone est remarqué au niveau de l’Antarctique, mais ses effets sont ressentis partout sur la planète. C’est pourquoi l’appel du Sénégal à la mobilisation générale vise à refermer ce trou de la couche d’ozone qui est fondamentale pour la vie sur terre».

La mobilisation en question, comme l’explique Diarra, est ponctuée par la communication sur les enjeux de la protection de la couche d’ozone, la sensibilisation et des formations des acteurs afin d’amener tous à prendre conscience de l’importance du combat.

Le 1er juin dernier, le Sénégal avait signé l’Amendement de Kigali du Protocole de Montréal, lequel concerne les hydrofluorocarbones (HFC) qualifiés de puissants gaz contribuant au réchauffement climatique et qui sont encore employés dans les systèmes de refroidissement. Cet instrument entrera en vigueur le 1er janvier prochain. La prise de conscience est donc urgente.

Alignement sur la stratégie des Nations Unies
Cette solution à laquelle a opté le Sénégal s’aligne totalement sur celle des Nations Unies. A l’occasion de la JMO placée sous le thème «Gardons espoir et poursuivons nos efforts dans le Protocole de Montréal», le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a évoqué dans son allocution l’Amendement de Kigali sur le Protocole de Montréal, comme une «mobilisation mondiale» grâce à laquelle «la couche d’ozone devrait revenir aux niveaux de 1980 d’ici le milieu du siècle».

Guterres a appelé les Etats à ratifier massivement cet instrument afin que cette mobilisation puisse devenir une réalité.

«Pour l’instant, 46 pays ont ratifié ce nouvel instrument ; je demande à tous les autres d’en faire autant pour prouver leur attachement à la bonne santé de la planète. Je compte qu’au Sommet sur le climat que j’organiserai en septembre 2019, les pays montreront qu’ils ont largement avancé dans l’application de l’Amendement de Kigali», a indiqué Antonio Guterres.

Le secrétaire général des Nations Unies a également présenté un bilan du Protocole de Montréal qui selon lui a fait plus que d’aider à réduire le trou dans la couche d’ozone : «Il nous a montré que la gouvernance environnementale pouvait apporter des solutions aux problèmes mis en lumière par la science et que les pays pouvaient s’unir pour surmonter ensemble leur vulnérabilité. C’est dans ce même esprit que je souhaite que nous fassions cause commune et, surtout, que nous nous mobilisions davantage pour appliquer l’Accord de Paris sur les changements climatiques et mener l’action climatique ambitieuse dont nous avons besoin de toute urgence».
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