L’arachide partie intégrante économiquement et socialement de l’identité nationale au plan structurel et organisationnel perd de plus en plus de son prestige, de son aura, en amont et en aval tant au niveau du financement de la production, de la transformation, et de la commercialisation, les difficultés demeurent multiples et récurrentes. C’est l’objet d’un forum de deux jours, organisé par COPEGA. Et  des propositions et recommandation pertinentes pour une meilleure organisation de la commercialisation de l’arachide et ses dérivés sont répertoriées.

 Dans la sixième édition Forum des Collectifs des Producteurs et Exportation des Graines d’Arachide(COPEGA) et les acteurs de l’arachide se sont retrouvés à Kaolack  le 1 et 2 Décembre pour échanger sur  le Thème: «  La Commercialisation sous toutes formes et Segments ».

Habib Thiam,  Président de COPEGA a souligné que : « Le Forum interpelle tous les acteurs de la filière arachide et ses dérivés à réfléchir profondément lors de ces deux journées d’échange multiformes sur les voies et moyens aptes à booster non seulement la production mais aussi et surtout, la commercialisation de l’arachide et de ses dérivés au profit de tous les acteurs concernés ».

M. Habib Thiam avance : «  Nous avons fait une continuation parce qu’il y avait des débats au niveau du Ministère de l’agriculture concernant comment équilibrer la campagne de commercialisation par tous les acteurs. On a voulu assurer une continuité annonçant un thème sur la campagne de commercialisation sous toutes ses formes et segments pour essayer de trouver un équilibre de commercialisation. Aussi qui dit commercialisation, dit beaucoup de contraintes, difficultés, d’intérêt majeur et individuel, y ajoute que les huiliers sont aussi des parties prenantes de la commercialisation, les semenciers, exportateurs, la consommation devait suit ».

«  On voulait réfléchir pour trouver un équilibre pour que toutes les parties prises soient bien approvisionnées et de ne pas léser qui que ce soit. Il y a beaucoup de contraintes l’année dernière », rajoute M. Thiam.

Il a précisé la valeur en douane des exportations 2020-2021 s’élève à près 138 milliards et le Montant de liquidation (taxe 30 F) /kg s’élève à près de 9 milliards.

En ce qui concerne les contraintes notées par les acteurs, M. Thiam est revenu sur le  rythme d’évacuation des graines jugé lent  et constitue un risque à lier au caractère périssable du produit,  non-conformité sanitaire (taux d’aflatoxine élevé) de stocks relativement importants, du fait de plusieurs facteurs; problème de facturation pour le rapatriement de devises apparemment réglé avec la douane et le problème de congestionnement du port, défaut de maîtrise du cahier des charges par certains opérateurs.

M. Drisse Junior Diallo, directeur général de l’organe de régulation a déclaré que : «  L’Etat du Sénégal a créé cet organe de régulation pour appuyer les producteurs et exportateurs ».

Le Gouverneur de la Région de Kaolack, M.  Alioune Badara Mbengue qui a présidé l’ouverture du forum a souligné que : «  Cet événement est à la  6ème édition, tous les acteurs se réunissent ici à Kaolack sous l’initiative des collectifs des producteurs et Exportateurs de graine d’arachide(COPEGA) pour se penser sur tous les aspects relatifs à la commercialisation de l’arachide. Cette année,  j’ai profité pour délivrer un message relatif aux dispositifs qui ont déjà prises par l’Etat du Sénégal pour faciliter cette campagne de commercialisation notamment la fixation d’un prix plancher c’est à dire ne pas acheter au-dessous du prix de 250F ».

« J’ai appelé au respect de  ce que recommande le chef de l’Etat, à l’issu du dernier conseil des ministres au dialogue, à la concertation le plus largement possible de tous les acteurs réunis. Il   a souhaité que ce forum puisse être organisé tout le début de la campagne agricole parce qu’il a beaucoup de problème qui se posent au niveau de la campagne de commercialisation. On pouvait anticiper sur leur résolution lors du début de la campagne agricole notamment le problème de contrat que certains producteurs, ou d’autres opérateurs et d’autres huiliers moyennant de remboursement en nature donc des dettes contractés et la vente des producteurs à ses produits », rajoute le gouverneur.

Khady Thiam