(Agence Ecofin) – Dans une interview accordée au quotidien dubaïote National, Awow Daniel Chuang, directeur général de l’Autorité de régulation du secteur pétrolier au Soudan du Sud, a fait savoir que le pays cherche à attirer 3 milliards $, d’ici les cinq prochaines années, pour développer ses ressources énergétiques.

« Dans cinq ans, nous devrions être en mesure d’extraire du pétrole supplémentaire. Grâce à la récupération assistée du pétrole, nous serons à près de 300 000 barils par jour », a-t-il déclaré.

A en croire le régulateur, la moitié de cette enveloppe sera consacrée à l’activité en amont. La production actuelle y est de 190 000 barils par jour et le gouvernement a identifié le manque d’investissements étrangers comme l’obstacle principal à l’augmentation de la production.

Si Juba n’a de cesse de tendre la main aux acteurs de l’industrie, c’est plutôt la situation sécuritaire préoccupante qui ralentit l’engouement de ceux-ci pour le secteur.

Avec 7 milliards de barils, le pays possède les troisièmes plus vastes réserves prouvées d’huile du continent africain. Un potentiel certes intéressant, mais qui ne séduit guère malgré les différents accords de paix conclus entre le président Salva Kiir et son rival Rieck Machar.

En outre, Chuang a annoncé que le pays s’apprête à lancer des études géologiques, les premières commandées par le plus jeune Etat du monde. L’objectif est de préparer un appel d’offres pour un maximum de huit blocs d’exploration de pétrole et de gaz.

Selon les plans de Juba, il existe un besoin de capacité de raffinage d’au moins 80 000 b/j.