Les autorités tchadiennes avec l’assistance de la FAO ont procédé cette fin de semaine à la validation d’une nouvelle stratégie nationale de mécanisation agricole. Conçue en trois étapes dont la première durera cinq ans, celle-ci devrait contribuer à la création d’un environnement favorable au développement de la mécanisation agricole rapide du pays.
Le Tchad disposera d’une nouvelle stratégie nationale de mécanisation agricole.

Cet important instrument a été validé lors d’un atelier, cette semaine, par les experts du ministère tchadien de la production, de l’irrigation et des équipements agricoles et ceux de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Selon les autorités tchadiennes, la nouvelle stratégie sera mise en œuvre à l’horizon 2030 et tient en trois étapes. La première devra durer cinq ans tandis que les deux dernières étapes dureront trois ans. Elle vise à créer un environnement favorable au développement de la mécanisation agricole au Tchad. Il s’agira, expliquent les sources officielles, d’apporter des réponses aux contraintes inhérentes au développement de la chaîne d’approvisionnement du matériel agricole, mais aussi de répondre aux préoccupations des usagers de la terre et contribuer au renforcement des institutions tchadiennes qui travaillent à la mécanisation agricole.
Pour le représentant de la FAO au Tchad, Mansour N’Diaye, la nouvelle stratégie repose sur «l’amélioration des pratiques agricoles à travers une mécanisation adaptée au contexte biophysique, l’amélioration de l’accès au matériel agricole au profit des producteurs, ainsi que le renforcement du rôle du secteur privé dans l’approvisionnement du matériel agricole».
Une alternative aux faiblesses dans le secteur
«La modernisation de l’agriculture tchadienne par l’intensification et la mécanisation des moyens de production constitue une alternative aux faiblesses d’ordre naturel, technique, institutionnel et financier», a précisé la ministre tchadienne de la Production, de l’irrigation et des équipements agricoles, Lydie Béassoumda, qui a ouvert l’atelier de validation.
Moderniser l’agriculture, c’est l’un des défis des autorités tchadiennes depuis ces dernières années. Cette modernisation passe par une mécanisation agricole, un grand chantier entrepris par le gouvernement qui a notamment créé une unité de montage de tracteurs agricoles et lancé l’opération «labour» au profit des paysans.
Malheureusement, les efforts du gouvernement n’ont pas eu beaucoup d’effets avec le niveau d’équipement des exploitations agricoles qui est resté encore en deçà des potentialités du pays.
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