En marge de la table ronde des experts de la société pour l’attribution des noms de domaine et des numéros sur l’internet (ICANN), organisée à l’occasion du Sommet africain de l’Internet (AIS), les africains sont invités à contribuer à ladite société qui définit la gouvernance mondiale de l’internet.

D’après M. Emmanuel Adjovi, directeur du bureau régional pour les Caraïbes et l’Amérique Latine chez OIF, son organisation et l’ICANN ont travaillé ensemble pour mettre en place cette activité et permettre aux africains d’avoir les outils nécessaires, d’avoir des armes nécessaires pour contribuer davantage au fonctionnement des travaux de l’ICANN.
Il estime qu’ il y a beaucoup d’enjeux qui concernent les pays, des enjeux politiques qui existent parce qu’il s’agit au niveau de l’ICANN de prendre des politiques qui impactent directement les politiques publiques des pays sur la fiscalité, sur la propreté intellectuelle, sur la protection des données.
Selon lui, quand ces décisions sont prises sans les africains et cela peut impacter négativement les africains.

« Donc, il ne faut pas que les africains ne soient là pour faire valoir leurs droits, leur vision des choses. Comme vous le savez le numérique, il y a des enjeux économiques importants. Et ces enjeux économiques doivent être pris en compte par les acteurs africains, de façon à ce que les principes qui seront adoptés, les règles qui seront adoptées, ne soient pas défavorables à notre économie, aux économies des pays africains, de faire en sorte que les africains participent à l’économie de leur planète. Aujourd’hui au niveau de l’ICANN, il y aune participation croissante en termes de nombre. Il y a plus de 40 pays africains qui participent aux travaux de l’ICANN. Du point de vue nombre, il y a une participation accrue de l’Afrique. Ce qui reste, c’est au niveau de la contribution des acteurs africains. Cette contribution est très faible. C’est une contribution louable mais elle mérite d’être améliorée par une prise en compte plus grande des intérêts de l’Afrique », dira-t-il.
Quant à M .Pierre Dandjinou, vice président de l’ICANN pour l’Afrique, il affirme : « L’ICANN joue un rôle technique de la marche de l’internet, il coordonne la ressource critique dont les noms de domaine, les adresses IP. Il faut que l’internet soit un espace sûr, l’internet est un outil mondial global. Notre rôle est limité, nous ne sommes pas dans les contenus. Nous voulons une présence effective des africains aux travaux de l’ICANN ».
Rappelons que les ateliers organisés par l’ICANN et la publication de son Rapport sur la mise en œuvre de la stratégie quinquennale pour l’Afrique comptent parmi les moments forts de l’édition de l’AIS tenue cette année à Dakar.

La Société pour l’attribution des noms de domaines et des numéros sur Internet (ICANN) parraine et participe à l’édition 2018 du Sommet africain de l’Internet (AIS). L’AIS est une conférence régionale d’échange sur les technologies de l’information et de la communication (TIC), où se donnent rendez-vous tous les ans les acteurs clés de l’industrie et de la communauté Internet mondiale.