(Agence Ecofin) – La pandémie de Covid-19 actuelle affecte le secteur de l’aviation africaine en raison des suspensions et annulations massives de vols. Dans une interview accordée à Ouest TV le 20 mars, le directeur de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA), Mohamed Moussa (photo), estime la baisse du trafic aérien enregistrée par l’Agence à 70%.

En situation régulière, le fournisseur de services aériens gère 1000 à 1800 vols par jour. Mais depuis la fin janvier, la tendance a drastiquement chuté du fait des mesures de restrictions aux frontières imposées par les États. « A l’heure actuelle, dans les 17 pays africains où nous assurons les services, seul le Bénin n’a pas fermé ses aéroports aux vols réguliers », explique-t-il.

« Le Covid-19 affecte durement l’ASECNA car l’agence n’a pas de ressources autres que les redevances aéronautiques », reconnaît Mohamed Moussa, rappelant que l’institution communautaire qui emploie près de 6000 employés ne bénéficie plus des financements des États membres depuis 1997.

« Je suis confiant. Nous sommes en capacité de rendre nos services et de sécuriser notre personnel », rassure le patron de l’agence, qui rappelle le soutien de plusieurs partenaires multilatérals.

Dans ce nouveau contexte marqué par la chute du trafic aérien, l’ASECNA a mis sur pied un mécanisme de gestion de ses effectifs pour assurer le suivi des différents postes de travail d’autant plus qu’elle continue « d’assurer la sécurité de la navigation aérienne au bénéfice des vols d’évacuations, des vols sanitaires, des cargos et des vols spéciaux ».

En réponse aux plaidoyers de l’Association internationale du transport aérien (IATA), l’institution a accordé un différé de paiement des factures pour les compagnies aériennes régulières qui survolent son espace aérien. « Nous sommes en train de travailler de sorte que cette pandémie fasse le minimum de dégâts possibles dans notre secteur. »