La Tanzanie lève l’interdiction sur les importations de sucre, afin de sécuriser l’approvisionnement des consommateurs pendant le mois de ramadan. Toutefois, le gouvernement maintient son ambition d’autosuffisance à terme.
Le sucre importé va de nouveau investir les marchés tanzaniens. Les autorités ont réautorisé les commerçants à s’approvisionner à l’étranger pour ravitailler le marché local, a annoncé le Premier ministre, Kassim Majaliwa, lors d’une session parlementaire hier, jeudi 3 mai. Le but pour Dodoma est de garantir des prix bas pour ce produit de première nécessité largement consommé pendant le mois de ramadan qui intervient d’ici mi-mai.
«Le conseil du sucre de Tanzanie (SBT) travaille à cela et nous avons commencé à importer du sucre», a déclaré Kassim Majaliwa.
C’est donc un engagement à éviter toute pénurie de sucre. Une situation qui s’est souvent produite dans ce pays d’Afrique de l’Est dont la consommation annuelle est estimée à 420 000 tonnes en moyenne, pour une production de 320 000 tonnes, laissant un déficit de 100 000 tonnes comblé grâce aux importations.
Vers une autosuffisance sucrière à terme ?
En février 2001, la Tanzanie avait interdit l’importation de sucre, arguant que de nombreux hommes d’affaires s’en servaient pour frauder fiscalement. Depuis, le gouvernement suspend régulièrement l’approvisionnement à l’étranger, mais pour un autre motif : encourager la production locale, donc les industries locales.
En février 2017, le gouvernement a annoncé son ambition de porter à 420 000 tonnes la production nationale de sucre à l’horizon 2021, en augmentant la capacité de production de ses quatre usines. A long terme, Dodoma prévoit de pousser la production afin d’exporter son sucre ailleurs sur le continent. Une directive pour laquelle des investisseurs étrangers manifestent déjà leur intérêt. C’est le cas notamment des Mauriciens qui prépareraient actuellement des plans d’investissements pour le secteur sucrier tanzanien.
(Source : https://afrique.latribune.fr)