Collectif Assainir la Presse (CAP)
Pour une presse crédible et responsable
REUNIS A DAKAR LE SAMEDI 12 MAI 2018, des professionnels des médias ont tenu une série d’échanges sur la situation alarmante de la presse sénégalaise
Issue de grandes écoles, universités ou de la formation rampante, la presse sénégalaise a toujours regorgée d’excellents journalistes qui ont fait la fierté du pays et même cités en exemple dans la sous-région. Imbu de cette sagesse : « La conscience professionnelle c’est d’abord choisir le métier que l’on aime », ces professionnels de l’information et de la communication ont toujours contribué à toutes les luttes avant et après l’indépendance. Fidèles à l’éthique et à la déontologie de leur métier, ces confrères se sont toujours battus pour que cette noble mission consistant à informer et éveiller les consciences soit respectée.
Depuis quelques années nous constatons tous avec regret des dérives dans la pratique du métier. On ne sait plus qui est journaliste ou qui ne l’est pas. Le journalisme est infesté par des corps étrangers. Il est devenu au Sénégal, un métier qui ne nécessite, ni étude ni apprentissage.
Les symptômes les plus visibles sont :
– Le trop de laisser aller (usurpation de fonction, d’identité, chantage, abus de confiance entre autres)
– Exigence de perdiem érigée en règle (agression des organisateurs, harcèlement, insulte, raquette organisée), et d’autres dérives sur lesquelles nous reviendrons plus amplement au cours de nos prochaines rencontres.
Conscient de la gravité de ces dérives qui ternissent l’image de cette noble profession, des professionnels de l’information et de la communication décident d’engager la lutte pour restaurer les valeurs fondamentales de la presse sénégalaise. C’est ainsi que regroupés au sein du Collectif Assainir la Presse (CAP), ils se sont assignés les missions suivantes :
– Porter à l’attention des autorités étatiques, des Organisations non gouvernementales, des institutions internationales, des représentations diplomatiques, à l’opinion nationale et internationale sur les pratiques malsaines des faux journalistes
– Combattre l’usurpation de fonction dans le secteur de la presse
– Faire le plaidoyer pour l’application effective de la loi portant code de la presse
Car il est temps de mettre fin à cette situation qui décrédibilise davantage la presse sénégalaise. Le Collectif Assainir la Presse (CAP) se veut un cadre d’échange et de partage ouvert à tous les professionnels de l’information et de la communication pour mettre un terme à certaines pratiques qui ne collent pas du tout avec le métier de journaliste. Le CAP ne vient pas non plus concurrencer les structures existantes regroupant des journalistes ou hommes de média. IL pense pouvoir contribuer à la lutte pour la revalorisation du métier de journaliste.
Collectif Assainir la Presse (CAP),
Fait à Dakar le 12 Mai 2018