Au sortir d’une réunion en fin de semaine dernière avec le gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique centrale, Christine Lagarde, la directrice du Fonds monétaire international a confié qu’elle était satisfaite des réformes importantes conduites par l’institut d’émission et la Commission bancaire de l’Afrique centrale mais également de leurs engagement pour une relance économique dans la sous-région.

Intervenant suite à une réunion de travail vendredi dernier avec Abbas Mahamat Tolli, gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), Christine Lagarde, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) a exprimé sa « satisfaction » vis-à-vis des « réformes importantes conduites »par la BEAC et la Commission bancaire de l’Afrique centrale (COBAC).

La patronne du FMI a également salué « l’engagement constant » des deux institutions « pour une politique résolue, essentielle au succès des programmes soutenus » par son institution dans les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). Selon elle, les progrès de la stratégie adoptée par la BEAC et la COBAC afin d’appuyer les efforts d’ajustement entrepris par ces pays qui faisaient face à une forte baisse des prix du pétrole, a aidé à arrêter la chute des réserves officielles de la BEAC en 2017.

Christine Lagarde a exprimé à ce propos, sa reconnaissance à Mahamat Tolli qui a fait preuve de leadership « en soutenant cette réponse régionale de grande envergure ». Avec ce dernier, Lagarde a appelé les gouvernements des pays de la sous-région à mettre en œuvre les politiques et les réformes nécessaires à la relance mais aussi à s’activer pour atteindre les objectifs budgétaires arrêtés dans le cadre des programmes soutenus par son institution. Cette étape permettra selon les deux responsables, de restaurer la soutenabilité interne et externe des économies respectives de ses Etats afin de leur permettre une croissance économique plus forte et plus inclusive. Le FMI est convaincu que, soutenus par des politiques appropriées des institutions régionales, ces efforts continus des Etats devraient permettre une accumulation supplémentaire de réserves régionales et un renforcement de la position extérieure régionale.

Diversification économique et rétablissement de la stabilité extérieure et budgétaire

Ces démarches des Etats de la CEMAC répondent à un engagement de leur part de rétablir la stabilité extérieure et budgétaire, et à diversifier l’économie en améliorant le climat des affaires pour faire face à la chute prononcée des recettes pétrolières suite à la chute des cours depuis 2014.
Dans le cadre de ces engagements, certains pays comme le Cameroun, le Gabon et le Tchad ont pu profiter de nouveaux programmes avec le FMI à partir de 2017. De son côté, la République centrafricaine a procédé à un ajustement d’un programme déjà existant appuyé par le FMI. Le Congo-Brazzaville devrait également bientôt bénéficier d’un programme triennal visant à redresser son économie et à réduire la pression de sa dette.
Quant à la BEAC et la COBAC, elles mettent en œuvre des mesures prises pour soutenir ces Etats, lesquelles visent à reconstituer les réserves régionales et à assurer la stabilité du secteur financier dans la sous-région d’Afrique centrale.
(Source : https://afrique.latribune.fr)