Une réunion d’évaluation à mi- parcours de la préparation de la campagne mangue 2018, a été organisée la direction de la protection des végétaux. Une occasion saisie par M. Amacodou Diouf, de la société Bour Sine International pour déplorer le manque d’organisation de la filière mangue.
« On est là aujourd’hui pour parler l’exploitation des mangues fraîches avec les agents de la DPV. On est à mi-parcours, regarder ce que les gens ont fait et ce qu’ils n’ont pas fait. Il suffit simplement de remettre certaines choses avec les gens pour éclaircir, pour pouvoir avoir une organisation des exportateurs de mangues. La filière est confrontée à des problèmes de qualité, surtout d’organisation. Et c’est au niveau de l’Etat de pouvoir organiser cette filière-là, ce n’est pas nous, les acteurs. Au niveau du Sénégal, la filière est mal organisée », déplore M. Amacodou Diouf, de la société Bour Sine International.
Il estime qu’ils ne savent pas qui fait quoi, quel ministère dépend de la filière.
« Chaque personne parle, il y a le ministre de l’agriculture, le ministère du commerce, véritablement, on ne sait pas qui fait quoi ? C’est ça qu’on voulait savoir et avoir une organisation très honnête parce qu’on ne peut pas avoir des organisations, des coopératives, depuis que ces coopératives existent, il n’y a jamais eu des assemblées générales », laisse entendre M. Diouf.
Il a tenu à préciser que les centres de conditionnement ne sont pas adéquats. Et si on veut faire des normes, il faut tout respecter.
« La filière fait renter beaucoup d’argent, aujourd’hui, il faut qu’ils surveillent la filière. Tu ne peux pas exporter sans avoir des documents. Aujourd’hui, ils disent que la filière fait 20 milliards, mais moi je dis 50 milliards parce qu’il y a des choses que les gens ne déclarent pas. La mauvaise organisation relève de la responsabilité des acteurs puisque nous, il faut qu’on soit solide et qu’on se dise la vérité. Il y a 39 exportateurs qui sont inscrits », dira M. Diouf.
Concernant les zones pourvoyeuses de mangues, il avance : « il y a la Casamance, le Saloum, Sokone, Fumela et après il y a la zone des « Niayes » et on vient de commencer avec la zone Nord vers Saint-Louis mais la grande production vient dans la zone des « Niayes ».
Et M. Diouf de poursuivre : « Les éléments de la DPV ont bien travaillé mais, il y a des efforts à faire, ça ne suffit pas. On peut dire que la mangue sénégalaise se porte très bien mais il y a des exportateurs sénégalais qui ne sont pas honnêtes, ils essaient de casser le marché. Aujourd’hui, il y a des importateurs européens qui viennent ici pour financer les jeunes pour qu’ils puissent casser les prix. La mangue du Sénégal prend de la qualité mais les prix ont chuté ».