En Afrique du Sud, le Continent aura bientôt son premier concept de banque verte. D’un capital de 2 milliards de rands -environ 140 millions de dollars- ce projet est réalisable grâce à l’appui financier du Fonds vert pour le climat à hauteur de 55,6 millions de dollars. C’est également la première fois que cette institution mondiale finance un projet de banque verte.
Vers une finance verte plus dynamique en Afrique ? Dans la sous-région australe en tout cas, les entreprises investies dans les domaines du développement durable, de l’environnement et toutes les activités liées aux questions climatiques auront bientôt leur institution de financement. Le tout premier concept de banque verte en Afrique verra bientôt le jour en Afrique du Sud, annonce dans un communiqué publié sur son site web ce lundi 22 octobre la banque de développement d’Afrique australe (DBSA) qui porte le projet.
Une première pour le Fonds vert pour le climat
Baptisé CFF -pour Climate Finance Facilty-, le projet d’un capital de 2 milliards de rands -environ 140 millions de dollars- est rendu possible grâce à l’appui financier du Fonds vert pour le climat qui y investit 55,6 millions, soit environ 795 millions de rands, indique la même source. La DBSA investira 650 millions de rands, tandis qu’une troisième institution attendue dans le tour de table est encore en pourparlers.
C’est la toute première fois de son histoire que le Fonds vert pour le climat finance un concept de banque verte. Mécanisme financier de l’ONU rattaché à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), le Fonds vert pour le climat a été lancé par les Etats-membres en décembre 2009, et vise un financement annuel de 100 milliards de dollars à l’horizon 2020. Aujourd’hui, les pays œuvrent pour la réalisation de l’Accord de Paris qui veut une réduction progressive des émissions de carbone pour limiter l’augmentation de la température moyenne mondiale à moins de 2%. Entièrement inscrit dans cette lancée, la CFF permettra -selon les explications de Paul Currie, directeur des investissements chez la DBSA- de soutenir 8 des 17 Objectifs du développement durable (ODD) de l’ONU.
« Nous sommes très enthousiastes à propos de la facilité de financement climatique. C’est un produit financier novateur qui nous permet de rassembler des investisseurs tiers et d’accroître notre soutien financier aux projets respectueux du climat », a déclaré Patrick Dlamini, directeur général de la DBSA.
Le concept CFF sera initialement lancé en Afrique du Sud afin de « soutenir le gouvernement sud-africain en ce qui concerne les propositions de contributions déterminées au niveau national découlant de l’accord de Paris », d’après Currie, mais s’ouvrira progressivement aux autres pays de la sous-région australe, notamment la Namibie, le Swaziland et le Lesotho.
Une initiative inspirante
Outre le soutien financier, la DBSA bénéficie également -grâce à une subvention de conception de la Convergence Blended Finance- d’un accompagnement la Coalition for Green Capital (CGC), en matière de planification d’entreprise, de conception institutionnelle, de soutien des produits financiers et de capitalisation et ce, pour la mise en place réussie du projet. Dans le cadre de l’analyse critique du marché qui permettra de réussir le ciblage du marché et du potentiel de réserve de projets, la Banque sud-africaine se fera assister par la Climate Works Foundation.
Cette nouvelle initiative jette à nouveau la lumière sur la financer verte qui émerge ces dernières années comme une incontournable en matière de développement. Dans un contexte économique mondial de plus en plus tributaire du facteur climatique, professionnels et experts tentent régulièrement de sensibiliser sur le sujet. La création d’une banque verte en Afrique du Sud pourrait donner davantage d’idées, surtout d’ici quelques années, lorsque cette dernière aura porter des fruits.
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