D’après un communiqué, l’Union européenne (UE) dans le cadre de son appui budgétaire au secteur de l’eau et de l’assainissement au Sénégal, a procédé au titre de l’année 2018 à un décaissement d’un montant de 4,250 milliards de FCFA sous forme de don transféré au Trésor public.
« Cet appui budgétaire sectoriel a pour objectif d’accompagner la mise en œuvre de la politique publique du Sénégal dans le secteur de l’eau, de l’assainissement et de la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) dans un moment marqué par de forts besoins en investissements et des réformes importantes au niveau institutionnel », précise la source.
« D’un montant total de plus de 26 milliards FCFA, cet appui budgétaire est échelonné sur quatre années (2018-2021). Il est soumis à des conditions d’éligibilité liées à la mise en œuvre de la politique sectorielle, au maintien de la stabilité macro-économique, à l’amélioration de la gestion des finances publiques et à la transparence budgétaire », renseigne la source.
Et la source de préciser : « S’agissant de la stabilité macroéconomique, les entretiens au titre de l’article IV et les différentes revues de l’ISPE confirment la stabilité du cadre macroéconomique. Suite au changement de l’année de base des comptes nationaux, le Sénégal a enregistré une baisse significative de la pression fiscale en-dessous de 16%. L’Union européenne encourage les efforts du gouvernement pour renforcer la mobilisation des recettes fiscales afin de d’atteindre à moyen terme le critère de convergence de l’UEMOA fixé à 20% ».
« Dans le domaine de la gestion des finances publiques, il est loué les résultats appréciables obtenus dans la transparence budgétaire et les efforts réalisés en vue d’améliorer l’efficacité des dépenses d’investissement. A moyen terme, le défi est de réaliser la bascule de la loi de finances en mode programme. La réussite de cette réforme phare nécessite un meilleur portage politique des réformes et une bonne coordination de l’effort de changement. Un autre défi important porte sur la participation du public au processus budgétaire. L’union européenne réitère son engagement à soutenir le Sénégal à relever ses défis », note la source.
D’après la source, en ce qui concerne la politique sectorielle de l’eau, de l’assainissement et de la GIRE, le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a présenté, lors de la revue annuelle conjointe, un bilan exhaustif de sa mise en œuvre. L’approbation de la Lettre de politique sectorielle de développement (LPSD) 2016-2025 à la suite d’un processus d’élaboration inclusif, la clarification des attributions des entités du ministère à travers la signature d’un décret portant organisation du MHA, ainsi que l’approbation en Conseil des ministres du projet de Loi portant Code de l’Eau représentent des évolutions récentes qui confortent la crédibilité du secteur.
« De même, les efforts consentis par le gouvernement du Sénégal pour améliorer durablement les taux d’accès à l’eau potable et à l’assainissement et réduire les disparités entre milieu urbain et rural et entre régions sont des motifs conjoints de satisfaction.
L’Union européenne et le Sénégal approfondiront leur dialogue sectoriel dans les prochains mois autour des questions du financement du secteur par l’amélioration de la mobilisation des ressources internes, de la définition d’un mécanisme de régulation sectorielle, de la poursuite des réformes en cours (en particulier dans les sous-secteurs de l’hydraulique rurale et de l’assainissement urbain et rural) et de l’élaboration d’un Programme sectoriel de développement axé sur les Objectifs de développement durables (ODD) », note la source.