La DIRECTION DE LA PREVISION ET DES ETUDES ECONOMIQUES (Dpee), dans son document : « Situation économique et financière en 2018 et perspectives en 2019 », estime que les ressources totales de l’Etat devraient s’établir à 2971,6 milliards en 2019.
« Les ressources totales de l’État devraient s’établir à 2971,6 milliards en 2019, soit un accroissement de 14,3% comparativement à l’année 2018 (2599,4 milliards). Elles sont composées essentiellement de recettes budgétaires programmées à 2657,4 milliards, de dons à hauteur de 284,2 milliards ainsi que de recettes propres du FSE pour un montant de 30 milliards », note la Dpee.
D’après la Dpee, la progression des ressources serait tirée essentiellement par les recettes fiscales. Ces dernières devraient progresser de 18,1% à la faveur notamment des performances attendues en termes de mobilisation des recettes fiscales à la faveur de la bonne tenue de l’activité économique, de l’impact du rapatriement de taxes parafiscales (Taxe d’usage des routes, Prélèvement de soutien à l’énergie, et CFCE, etc.), de la réduction significative des dépenses fiscales, ainsi que du réajustement progressif des prix à la pompe afin de stabiliser la mobilisation les recettes pétrolières. Et la hausse des recettes fiscales est imputable autant à la progression des impôts directs et qu’indirects.
Les recouvrements sont attendus à 732,8 milliards en 2019
« En effet, en termes d’impôts directs, les recouvrements sont attendus à 732,8 milliards en 2019, soit en progression de 14,5% comparativement à 2018. La hausse serait tirée notamment par l’impôt sur les sociétés (233,7 milliards) et l’impôt sur le revenu (433,8 milliards), lesquels enregistreraient des hausses respectives de 14,8% et 15,3% », note la Dpee.
Selon la Dpee, cette situation devrait bénéficier des performances escomptées dans la plupart des secteurs d’activité économique en 2018 et 2019. Et toutefois, cette orientation serait atténuée par la quasi stabilité ressources de la CFCE, programmée à 10 milliards, soit au même niveau qu’en 2018, en raison de son affectation progressive au Fonds de la formation professionnelle.
S’agissant des impôts indirects, la Dpee estime qu’ils sont globalement prévus, en hausse de 22,9%, pour se situer à 1635,8 milliards contre 1331,5 milliards dans la LFR de 2018. Cette nette amélioration, qui prend en compte le rapatriement, proviendrait essentiellement de la collecte de la TVA qui passerait de 756,3 milliards à 902,5 milliards (répartie en TVA intérieure pour 437,2 milliards et en TVA à l’importation pour 465,3 milliards), soit une hausse de 19,3%.
« Les taxes spécifiques sur la consommation (220,5 milliards dont 36 milliards au titre de la TUR) et les droits de porte (389,3 milliards dont 30 milliards au titre du FSE) devraient également contribuer à la mobilisation des recettes », renseigne la Dpee.
Globalement, la Dpee souligne que la pression fiscale est attendue à 17,3% du PIB en 2019 contre 16% projetée en 2017. Et cette situation reflète, au-delà des bonnes perspectives de l’activité économique, l’élargissement de l’assiette fiscale, grâce, notamment, aux réformes relatives à la modernisation de l’administration fiscale et douanière.
« Les recettes non fiscales devraient, pour leur part, se contracter de 25,7 milliards (-17,2%) pour s’établir à 123,4 milliards en 2019 comparativement à la LFR de 2018 (149,1 milliards), en raison, principalement, de la diminution des recettes perçue du secteur Télécoms au titre de la licence 4G en 2018, ainsi que la quasi stabilité des dividendes et produits financiers », note la Dpee.