La Direction de la prévision et des études économiques (Dpee), dans son document intitulé : « Point mensuel de conjoncture, décembre 2018, estime qu’une amélioration du climat des affaires est constatée par les chefs d’entreprise.

« Le climat des affaires s’est amélioré au mois de décembre 2018, en variation mensuelle. En effet, l’indicateur qui le synthétise, calculé sur la base des soldes d’opinion des chefs d’entreprises, a progressé de 0,7 point pour se retrouver légèrement au-dessus de sa moyenne de long terme. Cette situation reflète l’orientation favorable de l’opinion des industriels et des commerçants. Sur un an, l’indicateur de climat des affaires a progressé de 1,1 point, en décembre 2018 », souligne la Dpee.

D’après la source, dans l’industrie, la majorité des interrogés ont indiqué la concurrence supposée déloyale (33%), les difficultés de recouvrement des créances (31%) et l’insuffisance de la demande (27%) comme les principaux facteurs qui ont entravé l’activité, durant le mois de décembre 2018. Et toutefois, le climat des affaires s’est bien orienté (+5,2 points), dans le sous-secteur, en rythme mensuel, porté par les opinions favorables sur la production, les commandes, l’emploi de main d’œuvre et les perspectives de commandes. Pour sa part, l’opinion des industriels sur les stocks de produits finis est restée quasi-inchangée.

Et la source de renseigner : « Concernant le sous-secteur des bâtiments et travaux publics, les entraves à l’activité citées par enquêtés, en décembre 2018, sont les difficultés de recouvrement des créances (75%), la concurrence jugée déloyale (50%), la fiscalité (38%) et l’accès difficile au crédit et au foncier (38%) ».

Selon la Dpee, le climat conjoncturel s’est dégradé dans le sous-secteur, entre novembre et décembre 2018, sous l’effet des orientations défavorables des soldes d’opinion relatifs à l’activité et aux commandes (publiques et privées). Les enquêtés sont, également, pessimistes sur les perspectives de commandes (publiques et privées) et l’emploi de main d’œuvre.

Elle souligne qu’ au niveau des services, le mois de décembre 2018 a été surtout marqué par des contraintes relatives aux difficultés de recouvrement des créances (53%), à la concurrence jugée déloyale (37%) et à la fiscalité (21%), selon les chefs d’entreprises interrogés.

« Au total, le climat des affaires s’est dégradé (-2,2 points) dans le sous-secteur, en rythme mensuel, et est passé en dessous de sa moyenne de long terme. En effet, les orientations respectives des soldes d’opinion relatifs aux commandes et perspectives de chiffre d’affaires ont été, particulièrement, défavorables. S’agissant du commerce, les difficultés de recouvrement des créances (86%), la fiscalité (57%), la concurrence jugée déloyale (57%) et les difficultés d’approvisionnement (43%) ont constitué les principales entraves à l’activité au mois de décembre 2018, selon les enquêtés

Néanmoins, le climat des affaires s’est amélioré (+2,3 points) en rythme mensuel et s’est établi légèrement au-dessus de sa moyenne de long terme, tiré par l’orientation particulièrement favorable de l’opinion des chefs d’entreprises sur le chiffre d’affaires», renseigne la source.
Massaër DIA