Des chefs d’Etat d’Afrique australe ont élaboré cette semaine un plan de lutte contre le braconnage des éléphants où ils demandent notamment la levée de l’interdiction de vente d’ivoire afin de mobiliser des fonds pour renforcer la conservation et la lutte contre le braconnage.
Les présidents du Botswana, de la Namibie, de la Zambie et du Zimbabwe se sont retrouvés cette semaine pour élaborer un plan de lutte contre le braconnage. Pour ces Etats, l’enjeu est de pouvoir gérer par eux-mêmes les questions concernant les éléphants de la région. «Nous ne pouvons pas continuer à rester passifs pendant que d’autres prennent des décisions qui concernent nos éléphants», a déploré le président botswanais Mokgweetsi Masisi devant ses hôtes. «Il s’agit de questions que nous voulons défendre en tant que région», a pour sa part renchéri un délégué zimbabwéen présent à la conférence.
Les quatre dirigeants ont demandé la levée de l’interdiction de la vente d’ivoire. L’objectif pour ces chefs d’Etat est de pouvoir vendre d’importants stocks de ce dernier afin de mobiliser des fonds pour la conservation et la lutte contre le braconnage.
30 000 éléphants tués chaque année
Le braconnage des éléphants est un fléau qui préoccupe fortement les dirigeants africains : 30 000 éléphants seraient tués chaque année, alors que le nombre de l’espèce est estimé aujourd’hui à quelque 450 000.
Pour les autorités botswanaises -dont le pays compte environ 130 000 éléphants- et leurs homologues de la région de l’Afrique australe, le braconnage pourrait également avoir des impacts sur les arrivées de riches touristes qui constituent pourtant la deuxième source de revenus étrangers pour ces pays.