Une consultation de haut niveau sur les questions de financement, de développement et de la dette des pays africains s’est ouverte à Abidjan. Organisée par la Banque africaine de développement et la Banque mondiale, cette rencontre de haut niveau devrait permettre à plusieurs pays de détailler leur situation respective face à la dette.
La question de la dette reste au cœur des débats en Afrique, alors que les pays ne cessent de s’endetter pour faire face aux crises conjoncturelles. Depuis hier et jusqu’à ce vendredi 17 mai, les ministres des Finances des pays africains membres de la Banque africaine de développement (BAD) et de la Banque mondiale (BM) évoquent des questions du financement, du développement et de la dette de leurs pays. Ces discussions se tiennent dans le cadre d’une consultation de haut niveau co-organisée par les deux institutions financières.
Ladite consultation est une tribune proposée aux pays concernés de présenter leurs points de vue sur les leçons tirées des emprunts non concessionnels, les nouvelles vulnérabilités de la dette et l’approche proposée par la Banque mondiale pour les appuyer dans l’adoption de pratiques d’emprunt durables.
«Les discussions porteront sur le financement du développement et la vulnérabilité de la dette dans le contexte de l’agenda des Objectifs du millénaire pour le développement et du Plan d’action d’Addis-Abeba de l’Union africaine», peut-on lire dans une note d’information de l’institution financière panafricaine.
Recul des exportations et de la croissance
En dehors des sujets liés à l’endettement, les discussions devraient également porter sur le rôle des banques multilatérales de développement, la collaboration entre la BAD et l’institution de Bretton Woods afin de trouver des solutions au problème de financement du développement des pays. Le management de la BAD précise que tous les sujets discutés lors de la réunion, ainsi que ses résultats alimenteront les discussions sur les cadres de politique générale pour les pays et les politiques respectives en matière de dette.
A noter que la dette des pays africains a fortement augmenté ces dernières années et ceux-ci n’hésitent plus à y recourir aussi fréquemment que possible. Cette situation s’explique selon la BAD par les crises générées par la chute des cours des matières premières liée à la crise financière mondiale de 2008 : «les recettes des principales exportations ont reculé et la croissance économique a ralenti, les gouvernements africains ont de plus en plus recours à l’emprunt pour combler leurs déficits budgétaires».
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