(Agence Ecofin) – L’Ouganda envisage de lever 3,5 milliards $ auprès d’investisseurs privés pour l’extension de son réseau de transmission électrique. « Un nouveau système a été mis en place afin d’ouvrir les portes aux investissements privés. A travers ce partenariat public-privé, nous envisageons une croissance des segments de la production et de la transmission électrique », a affirmé, Ziria Tibalwa Waako, la directrice exécutive de l’Autorité de régulation du secteur électrique.
A travers cette libéralisation du sous-secteur de la transmission électrique, le pays compte mettre en place un système permettant d’écouler sa production électrique. Les fonds nécessaires à ces travaux d’infrastructures, sont supérieurs aux réserves nationales en devises étrangères qui sont d’environ 3,3 milliards $ selon Bloomberg. L’une des principales raisons pour lesquelles le pays a décidé d’avoir recours aux fonds privés.
Face à la croissance de la demande en électricité, l’Ouganda, qui aspire à devenir un pays à revenu moyen d’ici à 2040, envisage de connecter 300 000 nouveaux consommateurs à son réseau électrique chaque année. Cette politique, mise en place sur une décennie, permettra de doubler le taux d’électrification en le faisant passer à 60 %.
L’Ouganda enregistre aujourd’hui un excédent de production électrique d’environ 400 MW, une quantité qui s’accroîtra avec l’entrée en service du barrage hydroélectrique de Karuma (600 MW). Ce paradoxe est dû à l’exigüité du réseau de transmission électrique et au coût élevé de l’électricité produite dans le pays.