Le fonds d’investissement de 50 à 100 millions de dollars annoncé plus tôt cette année en Egypte sera opérationnel début 2020. La Banque centrale, porteur du projet, envisage également la mise en place d’un laboratoire de technologie financière. Objectif : devenir un hub régional de services financiers digitaux.
D’ici début 2020, les startuppers égyptiens à la tête de fintech auront la possibilité de se faire financer par l’Etat. La Banque centrale prépare en effet la création d’un fonds d’investissement dédié d’une capacité de 50 à 100 millions de dollars, selon la presse locale. Le fonds financera la recherche sur la finance digitale et soutiendra les startups nouvellement lancées et à fort potentiel. En revanche, rien ne filtre quant à la provenance de ces fonds, mais le ministère des Communication et des technologies de l’information s’est déjà porté garant d’une contribution à ce fonds.

Selon le plan dressé par la Banque centrale, ce fonds d’investissement sera assorti d’un laboratoire d’applications technologiques innovantes et d’un laboratoire dédié aux technologies financières.

Devenir un hub régional de services financiers digitaux
Avec ces différents projets, l’Egypte nourrit l’ambition de devenir un hub régional de services financiers digitaux, comme l’expriment les autorités du pays depuis le début de l’année.

Dans un contexte où les fintech émergent de plus en plus, poussant même les organisations financières à modifier la pratique de leurs métiers, la finance digitale s’avère être une voie du futur dans laquelle les Etats stratèges veulent trouver leur place, voire la première place.

Bien que l’Egypte soit un grand marché pour les télécommunications et la finance, les fintech égyptiennes font encore peu parler d’elles sur le plan international, exception faite de quelques unes d’entre elles comme NowPay qui a récemment reçu un investissement privé américain de 600 000 dollars. L’un de leurs principaux défis étant justement l’accès au financement, la valeur ajoutée de ce fonds résiderait effectivement à les faire émerger au-delà des frontières nationales à l’image des fintech kényanes ou nigérianes entre autres.

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