(Agence Ecofin) – Cinq (5) pays africains viennent d’être placés sous surveillance accrue par le Groupe d’action financière (GAFI), un organisme intergouvernemental de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Cette décision a été prise à l’issue de la séance plénière de cette institution tenue du 16 au 21 février à Paris.

Il s’agit notamment du Botswana, du Ghana, de Maurice, de l’Ouganda et du Zimbabwe. Ils font partie d’une liste de 18 pays qui font l’objet au niveau mondial, de cette surveillance accrue, encore appelée « liste grise ».

A la suite de cette décision du GAFI, ces pays sont appelés à réaliser pour certains et parachever pour d’autres, une série de réformes concernant leur arsenal juridique, réglementaire et administratif afin de « remédier aux carences stratégiques de leurs régimes de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme ».

A côté de cette liste grise, le GAFI a identifié deux pays à haut risque, « présentant d’importantes lacunes stratégiques dans leur régime de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme ». Il s’agit de la Corée du Nord et de l’Iran.

L’institution appelle tous ses membres à appliquer face à ces pays, une diligence renforcée. « Et dans les cas les plus graves, les pays sont appelés à appliquer des contre-mesures pour protéger le système financier international de la situation actuelle », a-t-elle indiqué.

Créé en 1989, le GAFI a pour mission l’élaboration des normes et la promotion de l’efficace application de mesures législatives, réglementaires et opérationnelles en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et les autres menaces liées à l’intégrité du système financier international.

Le GAFI surveille les progrès réalisés par ses membres dans la mise en œuvre des mesures requises, examine les techniques de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme ainsi que les mesures permettant de lutter contre ces phénomènes, et encourage l’adoption et la mise en œuvre des mesures adéquates au niveau mondial.  En collaboration avec d’autres acteurs internationaux, le GAFI identifie également au niveau des pays, les vulnérabilités afin de protéger le secteur financier international contre son utilisation à des fins illicites.