L’inspection générale d’Etat (Ige), dans son rapport 2018-2019, décèle un  cas d’un poste fictif «  occupé » par un cadre qui a quitté le CETUD depuis plusieurs années et qui continue à y être rémunéré.

D’après le rapport de l’Ige, il a été relevé, le cas d’un poste fictif «  occupé » par un cadre qui a quitté le Conseil exécutif des transports urbains de Dakar (CETUD) depuis plusieurs années et qui continue à y être rémunéré.

Selon l’Ige, dans la liste des effectifs  par type de contrat, celui du cadre concerné figure parmi les CDI. Et recruté au CETUD en 2007, il a été nommé 10 ans plus tard, directeur,  d’une administration centrale.

« Quelques  mois après cette nomination, le directeur général du CETUD a nommé l’intéressé comme chargé de mission. Il s’agissait, en fait, d’un article pour justifier le maintien d’un certain niveau de revenu, alors que son traitement aurait dû être supporté par l’Etat, suivant la grille des salaires applicable aux directeurs nationaux qui ne sont pas agents de l’Etat. En effet, il n’effectuait aucune prestation de travail pour le compte du CETUD pouvant justifier une rémunération », précise le rapport.

Toujours d’après le rapport,  plusieurs irrégularités et incompatibilités sont relevées : le cumul entre le poste de chargé de mission du directeur (donc salarié de l’entreprise) et les fonctions d’administrateur au sein de l’organe délibérant du  même établissement ; le cumul entre les fonctions de chargé de mission et de directeur national  et le maintien de sa rémunération par le Cetud, alors qu’il a quitté l’établissement.

D’après l’Ige, il a été relevé au    CETUD, un certain nombre de cas de violation des règles de transparence fixées par les manuels de procédures qui exigent un appel à candidature pour le recrutement de personnels ,cadres.

Le document  précise que le recrutement de 4 cadres, durant la période couverte par les investigations de l’IGE, ne s’est pas déroulé de façon optimale suivant les procédures prévues.  Et 2 ont été recrutés alors qu’ils n’avaient pas l’expérience professionnelle requise, tandis que 2 autres l’ont été sans appel à candidature.

Toujours d’après l’Ige, les personnes impliquées dans le processus de recrutement, selon le manuel des procédures du CETUD, sont le directeur général, le directeur administratif et financier, le responsable du service concerné, le chef de la division Ressources humaines, le cabinet de recrutement,  ou la commission interne de recrutement, le médecin du travail et le postulant.

Et il est apparu que ni un cabinet de recrutement, ni les responsables sus désignés n’ont été associés à ce processus.

Selon l’Ige,  l’absence d’appel à candidature et le défaut de publication par affichage des postes à pourvoir ne sont pas, aussi, de nature à favoriser la promotion interne, au demeurant, constitue une bonne pratique.

Et le rapport de révéler : « Au CETUD, l’examen des relations contractuelles révèle une variété de contrats qui ne sont pas soumis au même régime juridique, au regard de la spécificité de l’entité qui, en tant qu’établissement public à caractère professionnel, continue de jouer un rôle d’agence d’exécution de projets sur financement extérieur ».

Le rapport souligne que : «  De nombreux manquements et confusions sont relevés. Ils portent, notamment, sur des :agents fonctionnaires, qui doivent être en position de détachement mais dont la situation n’est toujours pas régularisée ; contrats de travail à durée déterminée (CDD) et des contrats de «  prestataires de service » concernant, le plus souvent, des postes de travail permanents inscrits ou non dans l’organigramme  et travailleurs liés par des contrats de « consultants » rémunérés par le CETUD sur les ressources du projet BRT.

M/DIA