D’après le Rapport sur la stabilité financière dans le monde de juin 2020 du FMI, les conditions financières se sont assouplies, mais les risques de faillites sont très préoccupants.

 « Les prix des actifs à risque se sont redressés sous l’effet des mesures sans précédent prises par les banques centrales. Dans les deux mois qui ont suivi la publication en avril 2020 du Rapport sur la stabilité financière dans le monde, les conditions financières mondiales se sont considérablement assouplies, après leur resserrement brutal en début d’année. Cet assouplissement a été favorisé aussi bien par la baisse notable des taux d’intérêts que par le net rebond des valeurs de marché des actifs à risque », renseigne le rapport.

D’après le rapport, dans les pays où le secteur financier revêt une importance systémique, les marchés boursiers se sont remis de leur creux de mars, globalement, pour retrouver environ 85 % de leur niveau de la mi-janvier.

Et le rapport de préciser : « Si certains marchés boursiers ont récupéré la totalité de leurs pertes, d’autres ne sont qu’à 75 % environ du niveau où ils se trouvaient à la mi-janvier. Parallèlement au redressement des prix, la volatilité des marchés boursiers s’est atténuée après avoir atteint un pic en mars. L’action rapide et sans précédent des banques centrales est pour beaucoup dans le redressement des marchés ».

Sur les marchés du crédit,  le rapport souligne que les écarts de taux se sont considérablement rétrécis après avoir atteint des sommets. La confiance des investisseurs envers les pays émergents s’est aussi nettement améliorée.

Il précise que les flux d’investissements de portefeuille vers ces pays se sont stabilisés après les sorties de capitaux records du début de cette année.

« Le redressement généralisé des marchés financiers s’accompagne d’un optimisme croissant des investisseurs quant aux perspectives d’une reprise économique rapide. La confiance des marchés a été stimulée par la réouverture de certains pays et l’assouplissement des mesures de confinement liées à la COVID-19 », souligne le rapport. Toujours d’après le rapport, les mesures prises par les banques centrales ont aiguisé l’appétit des investisseurs pour le risque. Et certains pays ont davantage abaissé leurs taux directeurs et les investisseurs s’attendent à ce que les taux d’intérêt restent très faibles pour plusieurs années.

« Les bilans des autorités monétaires des pays avancés ont gonflé après de nouvelles vagues d’achat d’actifs, des apports de liquidité au système bancaire. Les actifs agrégés des banques centrales du Groupe des Dix (G-10) ont augmenté d’environ 6 000 milliards de dollars depuis la mi-janvier », précise-t-on dans le rapport.

Cette croissance des actifs représente près de 15 % du PIB du G-10. Un certain nombre de banques centrales de pays émergents ont adopté des mesures non conventionnelles pour la première fois.

Le rapport renseigne que  dans certains pays, ces programmes d’achat d’actifs ont été lancés en appui à la politique monétaire. Et dans d’autres, ils avaient pour but d’approvisionner le marché en liquidités.

« Ils prévoient notamment l’achat de toute une série d’actifs, notamment des obligations d’État, des obligations garanties par l’État, des titres de créance d’entreprises et des titres adossés à des prêts hypothécaires », rajoute le rapport.

Toujours d’après la source, des mesures budgétaires et monétaires ont également contribué à entretenir la confiance des investisseurs. « Partout dans le monde, les gouvernements ont déployé de vastes dispositifs d’urgence, d’un montant de près de 11 000 milliards de dollars, pour soutenir les ménages et les entreprises (comme le montre la base de données du Moniteur des finances publiques du FMI consacrée aux mesures budgétaires que les pays ont prises face à la COVID-19) » précise le rapport.