A l’ouverture à Abidjan de  la 55ème Session annuelle du Conseil des gouverneurs de la Banque africaine de développement (Bad) et la 46ème Session annuelle du Fonds africain de développement, marquée aussi par l’élection du président de ladite Banque, M. Adesina, candidat à sa propre succession, a affirmé  qu’ils ont toujours puisé leurs forces dans la solidarité.

Tenue dans un contexte assez particulier lié à la pandémie de Covid-19 qui a bouleversé tous les plans, y compris les voyages, les Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (Bad) sont une occasion pour le Directeur de la structure, Dr Akinwumi A. Adesina, seul candidat en lice pour sa propre succession, d’exhorter ses pairs à l’unisson. «La Banque africaine de développement a toujours puisé sa force dans la solidarité», a-t-il déclaré. Selon lui, c’est dans l’unité que nous puisons notre force. «La force de surmonter les obstacles, même les plus difficiles». Comme la pandémie de Covid-19 se propage rapidement, provoquant dévastation et épreuves indicibles, ce dernier de déplorer le nombre exécrable  de vies perdues et d’emplois perdus. Des pertes économiques, si profondes et si vastes sont incalculables également. «Jamais notre humanité collective n’a été si durement mise à l’épreuve, si éprouvée et si vulnérable. Pourtant, notre interdépendance, notre besoin de nous retrouver, de nous unir et de rester concentrés, ensemble, n’ont jamais été aussi grands. S’adressant au président ivoirien Alassane Ouattara, qui a beaucoup soutenu la Banque, le président Adesina de dire : «en observant la Côte d’Ivoire aujourd’hui, l’on a peine à croire que ce pays était un État fragile. Pourtant, grâce à un leadership visionnaire, des politiques macroéconomiques saines et des politiques centrées sur les personnes, le pays a radicalement changé aujourd’hui». Et d’ajouter : «à l’instar du phénix qui renaît de ses cendres, le pays s’est hissé au rang des dix économies affichant le taux de croissance le plus rapide au monde, avant la pandémie de Covid-19». Pour lui, l’Afrique a perdu plus d’une décennie des gains réalisés en matière de croissance économique, à cause de la pandémie. «La reprise sera longue et difficile pour l’Afrique. Nous devons maintenant aider le continent à se relever, avec audace, mais aussi avec intelligence, en accordant une plus grande attention à une croissance de qualité : la santé, le climat et l’environnement», a-t-il indiqué. D’après lui, même en ces temps difficiles, le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement s’est mobilisé pour soutenir l’Afrique. Elle a mis en place une facilité de réponse à la Covid-19 de 10 milliards de dollars pour soutenir les pays africains. Avant de lancer un emprunt social de 3 milliards de dollars  sur le marché mondial, considéré comme  l’emprunt social le plus important au monde, libellé en dollars américains. «Ces actions témoignent de notre ambition, de notre engagement inébranlable et de notre responsabilité indéfectible à soutenir, stabiliser et renforcer les économies africaines », a-t-il conclu.