Le président sortant de la Banque Africaine de développement (Bad) a gagné la confiance des actionnaires de l’institution malgré les multiples polémiques provoquées par les lanceurs d’alerte sur sa gestion. Dr Akinwumi Adesina a été réélu à l’unanimité pour cinq ans. Le Nigérian Dr Akinwumi Adesina a été réélu à l’unanimité au terme du dernier jour des Assemblées annuelles 2020 du Groupe de la Banque africaine de développement (Bad). |
Seul candidat à sa réélection, Dr Akinwumi A. Adesina a été réélu pour un second mandat de cinq ans à la présidence du Groupe de la Banque africaine de développement, au terme des Assises annuelles de l’institution, ce jeudi 27 août 2020, par le Conseil des gouverneurs de la Banque. Malgré la forte vague soulevée par les lanceurs d’alerte qui ont dénoncé sa mode de gouvernance, le Nigérian a pu gagner la confiance des actionnaires de la Banque. Les fruits de vision ont semblé porter leurs fruits. Les services de la BAD rappellent que le premier mandat de M. Adesina était axé sur le nouveau programme audacieux du Groupe de la Banque, qui repose sur cinq priorités de développement connues sous l’appellation « High 5 ». Il s’agit de : éclairer l’Afrique et l’alimenter en énergie ; nourrir l’Afrique ; industrialiser l’Afrique ; intégrer l’Afrique ; et améliorer la qualité de vie des populations africaines. Au cours du premier mandat d’Adesina, soulignent-ils, la Banque a obtenu des résultats qui ont eu un impact sur la vie de 335 millions d’Africains. « C’est ainsi que 18 millions de personnes ont eu accès à l’électricité ; 141 millions de personnes ont bénéficié de technologies agricoles améliorées au titre de la sécurité alimentaire ; 15 millions de personnes ont eu accès à des financements provenant d’investissements privés ; 101 millions de personnes ont bénéficié de transports améliorés ; et 60 millions de personnes ont eu accès à l’eau et à l’assainissement ». A cela s’ajoute le fait que la Banque ait conservé sa note AAA attribuée par toutes les grandes agences mondiales de notation pendant cinq années consécutives. Ce qui confirme sa crédibilité et la performance de sa gouvernance. Dans cette même veine, le Conseil des gouverneurs du Groupe de la Banque a approuvé une augmentation de 125 % du capital général de la Banque, le faisant passer de 93 milliards de dollars à 208 milliards de dollars, soit l’augmentation la plus importante jamais enregistrée dans l’histoire de la Banque. Le communiqué précise que le Fonds africain de développement a reçu des annonces de contribution d’un montant de 7,6 milliards de dollars de la part des donateurs, soit une hausse de 32 %, pour soutenir les pays à faible revenu et les États fragiles. D’après toujours le communiqué, la Banque a été classée quatrième institution la plus transparente au monde par Publiez ce que vous financez, ce qui renforce ses solides références en matière de gouvernance, de transparence et de responsabilité. Sous la direction du Président Adesina, fait-elle savoir, le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement a approuvé une facilité de 10 milliards de dollars pour aider les pays africains à faire face à la pandémie de COVID-19. L’institution continentale renseigne que la Banque a également procédé au lancement sur les marchés mondiaux des capitaux d’un emprunt obligataire social COVID-19 de 3 milliards de dollars. Cet emprunt obligataire social libellé en dollars américains et coté à la Bourse de Londres, à la Bourse de Luxembourg et au NASDAQ, est le plus élevé jamais lancé dans le monde. |