En marge de la session de sensibilisation du collectif des journalistes économiques du Sénégal (Cojes), organisée par l’Observatoire de la qualité des services financiers (OQSF) sur le thème : »Education financière-Civisme fiscal-Esprit entrepreneurial », M Habib Ndao, secrétaire exécutif dudit observatoire, a affirmé que le civisme fiscal permet à l’Etat de faire face à tous ses engagements.

 « Le civisme fiscal constitue un état d’esprit, de mentalité et de comportement et peut être défini comme l’accomplissent volontairement par des contribuables, de leurs obligations fiscales. Il reste évident que le rôle des médias dans la sensibilisation de la population sur le civisme fiscal », précise-t-on dans le document remis à la presse.

Le secrétaire exécutif de l’Oqsf, M. Habib Ndao a affirmé : « Le civisme fiscal a une finalité, c’est permettre à l’Etat de faire face à tous ses engagements. L’Etat veut une croissance, à la même occasion dans la croissance, elle veut protéger les couches vulnérables. L’Etat veut rattraper les abris provisoires, nous en avons trouvé plus de 6000 ou plus de 10 000 maintenant, on est en train de les résorber. Donc, tout l’impôt qui est payé, est utilisé dans des secteurs qu’on peut toucher. Vraiment si vous faites des évaluations de l’ensemble des investissements qui ont été faits à partir de la mobilisation des recettes et à partir des endettements, vous pouvez voir où est allé l’argent ».

Selon M. Ndao, le gouvernement du Sénégal a mis en place des outils financiers et des outils non financiers, c’est des structures d’encadrement que le Président a demandé de rationnaliser, c’est-à-dire de mutualiser pour une plus grande efficacité.

« A côté de ces outils non financiers qui sont les structures de formalisation. Le problème, c’est l’appropriation par les populations de ces structures qui sont mises en place. A cela s’ajoute une volonté politique d’élargir le contenu local, au-delà des hydrocarbures, le contenu local est étendu à tous les secteurs pas uniquement le secteur minier mais à tous les secteurs de l’économie pour permettre au secteur privé national de porter le développement endogène qu’on veut pour avoir nos souverainetés alimentaires, énergétiques, pharmaceutiques. Et fort de cela, l’Etat du Sénégal a posé les jalons », dira M. Ndao.

Il estime que toute la mobilisation des recettes fiscales sont injectées dans des secteurs palpables, viables, matériellement qu’on peut évaluer, qu’on peut identifier.

Dans un autre registre, le document remis à la presse, note que l’éducation financière est le processus par lequel des consommateurs améliorent leurs connaissances des produits, concepts et risques financiers, acquièrent au moyen d’une information, d’une formation ou d’un conseil éclairé, les compétences et la confiance nécessaires pour pouvoir prendre des initiatives pour améliorer leur bien-être économique.

« Un secteur financier dynamique et inclusif doit aussi garantir une bonne connaissance des opportunités d’affaires et des décisions objectives en matière d’entrepreneuriat. A cet égard, la promotion de l’esprit entrepreneurial par une éducation financière de base reste un alternatif au chômage avec comme objectif de favoriser une meilleure employabilité des jeunes, une augmentation de l’investissement privé et une consolidation de la croissance économique », souligne-t-on dans le document susmentionné.