La 11ème session annuelle de formation en Droit International des Droits de l’Homme se déroule présentement à  Dakar depuis le  23 Novembre  jusqu’au 4 Décembre 2020  à la Maison de la Presse. Et le thème de cette année est : « Droits de la Femme et droit International des droits de l’homme ».

Pour rappel, l’activité est organisée par la Fondation Naumann pour la Liberté (FNF), la Fondation René Cassin, Institut International des droits de l’homme (FRC), en partenariat avec l’ambassade de France au Sénégal, le Bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (Brao/Hcdh), la Délégation de l’Union Européenne au Sénégal et le Comité Sénégalais des Droits de l’homme.

Au cours du lancement de la formation, le Président du comité sénégalais des droits de l’homme, M. Pape Séne a souligné : « Ces cas de violences basées sur le genre et ces discriminations sont aujourd’hui exacerbées par l’existence dans notre système juridique interne, des dispositions légales discriminatoires à l’égard des femmes ». 

M. Joe Holden, Directeur régional de l’Afrique de l’Ouest de la Fondation Friedrich Naumann, a tenu à préciser : « Cette 11 session annuelle de formation  vise non seulement la protection des droits de la femme, mais il permet à un diagnostic sans complaisance de la mise œuvre effective des normes d’efficacité d’action de mécanismes existants ».

Mme Ndeye Saly Diop, le ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la protection des enfants, est revenue sur les avancées du Sénégal en matière de promotion des droits des femmes.

« Une loi consacre une parité absolue homme et femme dans les institutions partiellement et totalement élective et la femme sénégalaise peut aussi donner la nationalité à ses enfants ou à son époux étranger », dira le ministre de la femme.

D’après les termes de référence, conscientes de la vulnérabilité des femmes et des filles ainsi que des besoins propres liés à leurs spécificités, mais aussi des enjeux fondamentaux liés à la protection de leurs droits, la Fondation Friedrich Naumann pour la Liberté (FNF) et la Fondation René Cassin, Institut international des droits de l’homme (FRC), en partenariat avec le Bureau Régional pour l’Afrique de l’Ouest du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme (BRAO/HCDH), l’Ambassade de France au Sénégal, le Comité sénégalais des droits de l’Homme (CSDH) et la Délégation de l’Union européenne au Sénégal (DUE) ont choisi de faire des droits de la Femme le thème de la 11ème édition de la formation délocalisée en droit international des droits de l’Homme.

Toujours d’après le document, cette session offrira aux différents acteurs la possibilité de mieux se familiariser avec les instruments internationaux et régionaux de protection et de promotion des droits de l’Homme et les mécanismes de surveillance pour leur application effective. Et il s’agira cette année de mettre l’accent sur la vitalité et l’effectivité du droit international, en prenant en considération le caractère vulnérable des femmes et des filles qui ont besoin d’un cadre protecteur spécifique et adapté à leur statut.

Et le document de préciser : « Plus généralement, l’organisation de cette session de formation délocalisée répond à une exigence des acteurs du domaine d’être bien outillés pour mieux faire face à leur obligation de défendre et de promouvoir les libertés et les droits fondamentaux des citoyens ainsi que le renforcement de l’Etat de droit et de la culture démocratique en Afrique. Les organisateurs comptent ainsi contribuer au renforcement des structures nationales, afin qu’elles manient avec de meilleurs outils les situations relatives à la protection des droits de l’Homme ».

Toujours d’après les termes de référence, la formation est fondamentalement centrée sur l’examen du droit international des droits de l’Homme au sens large avec cette année, une attention particulière aux obligations et engagements des Etats de protéger et de promouvoir les droits des femmes et des filles. Et elle permettra de comprendre et d’évaluer les problématiques contemporaines relatives aux droits de la femme, d’analyser et d’apprécier la finalité des instruments juridiques internationaux dans une perspective des femmes et des filles et de reconnaissance de leur statut de sujets de droit.

La source précise que l’objectif de la session de Dakar est d’offrir à un public francophone, originaire d’Afrique et issu de la famille judiciaire, des organisations de droits de l’Homme et des forces de l’ordre ainsi qu’aux officiels gouvernementaux, un accès à un enseignement d’excellence dans le domaine du droit international des droits de l’Homme et de contribuer à sa promotion dans le cadre des institutions nationales des Etats et de leurs juridictions.

« Ce programme de formation vise à renforcer chez les participants une compréhension commune tant des nouveaux défis qui affectent la protection internationale des droits de l’Homme que des actions qui permettent un renforcement des mécanismes de protection. Le renforcement des réflexes juridiques et de la connaissance des instruments internationaux permettra une meilleure appropriation des droits de l’Homme par les groupes ciblés, condition sine qua none à la pleine jouissance de ces droits par tous », mentionne-t-on dans les termes de référence.