La direction générale de la planification et des politiques économiques, dans son document intitulé : « Situation économique et financière en 2020 et perspectives 2021 », note une progression de 53,7 milliards en 2020.

 « Les ressources globales ont été recouvrées à hauteur de 2842,7 milliards enregistrant ainsi une progression de 53,7 milliards (+2%). Elles sont composées de recettes fiscales (2368,2 milliards), de dons (324,5 milliards) et d’autres recettes (150,2 milliards). Cette évolution modérée traduit l’accroissement des dons budgétaires associé à une baisse des recettes fiscales. Concernant les recettes fiscales, elles sont passées de 2410 milliards en 2019 à 2368,2 milliards en 2020, soit une diminution de 1,7% sous l’effet notamment des « impôts sur les biens et services » et des « impôts sur le commerce extérieur » qui ont diminué respectivement de 15 milliards (1,2%) et de 29,9 milliards (-8,2%) », précise le document.

Selon la source, la réduction des taxes sur biens et services est imputable à la Tva  intérieure hors pétrole (337,4 milliards), à la TVA à l’importation (446,4 milliards) et aux droits d’enregistrement et timbre (75 milliards) qui affichent des baisses respectives de 5,3%, 9% et 7,2%.

« Le repli de la Tva  intérieure hors pétrole est perceptible au niveau des branches du secteur tertiaire que sont les télécommunications, le transport, le transit et l’hôtellerie-restauration, mais également auprès du secteur secondaire, notamment, dans les industries mécaniques, les industries du tabac, les cimenteries et les industries chimiques. Pour ce qui est du cordon douanier, les droits de porte chiffrés à 302 milliards ont enregistré une baisse de 7,7% en liaison avec l’évolution des liquidations budgétaires en douane dont la valeur des mises à la consommation taxable s’est contractée de 1,4% entre 2019 et 2020 », note la source.

Le document souligne qu’en revanche, au niveau de la fiscalité directe, l’impôt sur « les revenus, les bénéfices et les gains en capital » est resté quasi-stable avec une progression de 0,9% atteignant ainsi un montant de 712,2 milliards. Et cette évolution traduit la progression de l’Irvm/Ircm , atténuée par les baisses de l’impôt sur le revenu et l’impôt sur les sociétés.

« En effet, l’Irvm  /Ircm  a été mobilisé à hauteur de 64,4 milliards contre 57,4 milliards en 2019, soit une hausse de 12,2%. Cette performance a été, cependant, contenue par les réductions de recouvrement de l’impôt sur les sociétés et de l’impôt sur le revenu qui ont baissé respectivement de 0,3% et 0,5% pour s’établir à 224,7 milliards et 421,2 milliards. S’agissant de l’impôt sur les sociétés (Is), les contreperformances ont été notées au niveau de certains sous-secteurs d’activités tels que le transit, le transport et les télécommunications, ainsi que les industries mécaniques, textiles et alimentaires », explique-t-on dans le document.

Recettes pétrolières recouvrées à hauteur de 394,2 milliards

« Concernant particulièrement les recettes pétrolières, elles ont été recouvrées à hauteur de 394,2 milliards et ont enregistré une hausse de 3,1%. Cette progression est attribuable à la mobilisation du Fonds de Sécurisation des Importations de Produits Pétroliers (FSIPP) chiffrée à 81,8 milliards qui a plus que triplé avec une progression de 59 milliards, comparée à 2019. Celle-ci a permis de couvrir les baisses significatives notées sur la Tva  à l’importation sur le pétrole (93 milliards) et les droits de porte sur le pétrole (42,9 milliards) avec des contractions respectives de 22,4% et 33,7%. La taxe spécifique sur le pétrole (144,8 milliards) est restée relativement stable avec une hausse de 0,7% », renseigne-t-on dans le document.

D’après la source,  les recettes pétrolières ont représenté 16,6% des recettes fiscales contre 15,9% un an auparavant. Globalement, la pression fiscale au titre de l’année 2020 s’est établie à 16,7% contre 17,6% observé en 2019, soit un repli de 0,9 point de pourcentage traduisant la baisse des recettes fiscales.