La commission bancaire de l’Union Monétaire Ouest- Africaine, dans son «  Rapport annuel 2020 », note une augmentation de 1 374,2 milliards du stock des réserves officielles de change de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao).

D’après le rapport, la situation monétaire de l’Union pour l’année 2020,  a été marquée par une accélération de la masse monétaire dont le rythme de progression s’est établi à 16,4%, après 10,4% en 2019. Et les acquisitions par les banques de titres de dettes émis par les Etats pour le financement des dépenses non prévues dans le cadre de la riposte contre la pandémie de la Covid‑19 ont été la principale source de création monétaire en 2020.

« Les actifs extérieurs nets des institutions monétaires se sont accrus de 198,0 milliards pour ressortir à 7 137,5 milliards, à fin décembre 2020. Cette évolution s’explique par la hausse de 150,8 milliards des actifs extérieurs nets de la Banque Centrale et de 47,2 milliards de ceux des banques. Le stock des réserves officielles de change de la Bceao a augmenté de 1 374,2 milliards pour se situer à 11 731,2 milliards à fin décembre 2020, en relation avec les mobilisations importantes de ressources extérieures par les Etats dans le cadre notamment des appuis des bailleurs de fonds pour faire face à la crise sanitaire », renseigne –t-on dans le rapport.

D’après la source, l’encours des créances intérieures a augmenté de 5 352,2 milliards (+16,9%) par rapport à son niveau de fin décembre 2019, pour se situer à 36 978,5 milliards à fin décembre 2020. Et cette évolution est induite par l’effet combine de la consolidation des créances nettes sur l’Administration Publique Centrale (Apuc) et des crédits aux autres secteurs des économies de l’Union.

« Au cours de l’année 2020, le marché financier régional de la dette publique a été fortement sollicite pour financer en partie les besoins nouveaux induits par la crise sanitaire. Cette situation s’est traduite par un accroissement soutenu des concours du système bancaire aux Etats. Les créances nettes des banques sur les administrations publiques centrales se sont consolidées de 3 138,5 milliards, soit une hausse de 38,7% », souligne le rapport.

D’après le rapport,  en particulier, l’encours de leur portefeuille de titres publics s’est accru de 35,5% en 2020, passant de 8 828,0 milliards à 11 959,4 milliards. Et au niveau des créances nettes de la Bceao, la hausse a été induite par la mise en place des appuis du Fmi aux Etats. En définitive, les créances nettes de l’ensemble des institutions de dépôt sur les administrations publiques centrales ont augmenté de 4 223,6 milliards dans l’année, soit 52,0%.

« Avec les effets de la crise sanitaire, notamment le coup d’arrêt du dynamisme de l’activité dans les pays de l’Uemoa , le rythme de progression des concours des institutions de dépôt aux secteurs de l’économie, autres que l’administration centrale, a ralenti en 2020. Il est ressorti à 4,8% contre une croissance de 7,3% en 2019 », note le rapport.