Plus de 100 pays se sont réunis pendant trois jours pour discuter de la manière dont ils transformeront leurs systèmes alimentaires nationaux afin de progresser vers les Objectifs de développement durable d’ici 2030.
D’après le communiqué, les gouvernements ont exposé leurs voies nationales pour aborder les multiples aspects des systèmes alimentaires lors de la dernière journée du pré-sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires.
« Convoqués lors du pré-sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires, plus de 500 délégués en personne et plus de 20 000 délégués virtuels, issus de 190 pays, ont indiqué comment ils mettraient en œuvre des changements pour des systèmes alimentaires plus durables, équitables, résilients et nutritifs, après un vaste processus d’engagement et de dialogues visant à trouver de nouvelles idées et des solutions fondées sur des preuves », explique-t-on dans le document.
D’après la source, le processus culminera lors d’un sommet au niveau des chefs d’État à New York en septembre prochain.
Selon le communiqué, alors que les parcours nationaux commençaient à prendre forme, la secrétaire générale adjointe des Nations unies, Amina J. Mohammed, a également donné un aperçu des coalitions mondiales émergentes qui se feront les championnes des progrès à venir.
« Tout ce que nous faisons doit toujours inclure ceux qui sont au centre de nos systèmes alimentaires : les petits exploitants agricoles, les peuples autochtones et surtout les femmes et les jeunes. Tout comme la nourriture nous rassemble en tant que cultures et communautés, elle peut nous rassembler autour de solutions. Mais ce qui est clair, c’est qu’il n’y a pas de solution unique. Notre diversité est notre force et reflète la complexité de notre monde », a déclaré Mohammed lors de son discours de clôture.
Se référant à la récente déclaration du G20 à Matera sur la sécurité alimentaire, le ministre italien des affaires étrangères, Luigi di Maio, l’a qualifiée de « parfait exemple de la manière dont une action politique conjointe peut déboucher sur des résultats plus larges sur le terrain ».
D’après le document, les premiers engagements avant le sommet de septembre sont intervenus alors que Sar le Prince de Galles a tiré la sonnette d’alarme sur l’impact des systèmes alimentaires défaillants sur notre santé et notre planète.
« Cela me donne de l’espoir que la pression pour le changement soit désormais prise en compte par une réponse mondiale substantielle et déterminée. Mais cette réponse, et sa mise en œuvre pratique sur le terrain, doivent être accélérées car la fenêtre d’opportunité qui nous est laissée se referme rapidement. La sécurité et la capacité de l’ensemble des systèmes de maintien de la vie de notre planète en dépendent, et si nous travaillons tous en mettant en avant cette responsabilité première, nous ne serons pas seulement bénéfiques pour la nature, mais aussi pour les hommes et la planète », a-t-il déclaré.
Katrín Jakobsdóttir, Premier ministre de l’Islande, a appelé au leadership politique en déclarant : « Nous devons faire preuve de courage et de détermination politique pour éliminer les pratiques nuisibles et, dans le même temps, faire progresser ce qui s’est avéré positif, respectueux de l’homme et de la nature. Il faut du courage pour transformer en même temps nos systèmes de valeurs et nos systèmes alimentaires. Mais nous devons le faire ».
« Les États-Unis, en partenariat avec les Émirats Arabes Unis et avec le soutien de l’Australie, du Brésil, du Danemark, d’Israël, de Singapour, du Royaume-Uni et de l’Uruguay, ont déjà défini leur initiative « Agriculture Innovation Mission for Climate » afin d’accroître et d’accélérer la recherche et le développement mondiaux sur l’agriculture et les systèmes alimentaires à l’appui de l’action climatique », précise-t-on dans le document.
La source précise que le Japon, quant à lui, a souligné son alignement sur l’Union Européenne quant à l’importance de l’innovation pour transformer les systèmes alimentaires, parallèlement à une alimentation équilibrée, tout en insistant sur la nécessité de solutions adaptées aux contextes régionaux.
Toujours d’après le document, les pays africains se sont mobilisés autour d’une position commune exposée plus tôt au cours du pré-sommet par le président rwandais Paul Kagame. Et dans cette optique, Modibo Keita, ministre du développement régional du Mali, a souligné l’importance de l’irrigation, des biofertilisants et de la réduction des pertes post-récolte pour améliorer les systèmes alimentaires nationaux : « Notre pays est un pays sahélien et les systèmes alimentaires y souffrent du changement climatique, d’où l’importation chaque année de 10 % des denrées alimentaires du reste du monde ».
Le document précise que l’élaboration de stratégies nationales est un processus continu dans les mois précédant le sommet, 145 pays ayant déjà organisé des dialogues nationaux.
À propos du Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires de 2021
« Le Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires a été annoncé par le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, lors de la Journée mondiale de l’alimentation en octobre dernier, dans le cadre de la Décennie d’action pour la réalisation des Odd d’ici 2030. L’objectif du Sommet est de faire progresser les 17 Odd par le biais d’une approche des systèmes alimentaires, en tirant parti de l’interconnexion des systèmes alimentaires aux défis mondiaux tels que la faim, le changement climatique, la pauvreté et l’inégalité », explique-t-on dans le document.