D’après le communiqué, la demande d’électricité en Afrique occidentale et centrale, alimentée par l’explosion démographique et le boom industriel, étant en forte croissance, il est possible de contribuer à la réduction des émissions de carbone du continent en y introduisant un bouquet énergétique de premier ordre. Et selon Kweku Frempong, récemment nommé directeur général de la région Afrique centrale et occidentale (WACA) chez Aggrekoil est essentiel pour les pays soucieux d’augmenter leur capacité de production énergétique de chercher des solutions commerciales et techniques flexibles intégrant un mix de sources d’énergie thermiques et renouvelables.

Il a ainsi déclaré : « Aggreko s’est fixé pour objectif d’impulser la transition vers une génération d’électricité plus écologique. En tant que société nationale, nous nous sommes d’ores et déjà engagés à réduire de moitié nos émissions de Carbonne et notre utilisation de gazole avec nos clients avant 2030 et de les éliminer totalement sur l’ensemble de notre flotte d’ici 2050. Nous travaillons également en étroite collaboration avec nos partenaires pour proposer à la plupart de nos clients des modèles de financement flexibles, rentables et durables qui contribueront fortement à résoudre les problèmes énergétiques de la région. »

Pour John Lewis, directeur général d’Aggreko Africa, Kweku a un rôle essentiel à jouer pour piloter la transition d’Aggreko. Lewis précise ainsi que Kweku a une vision très nette de ce qu’Aggreko doit faire dans la région qui va dans le sens de sa transition à l’échelle mondiale et qu’il aidera nos clients à atteindre leurs objectifs en matière de neutralité carbone.

Kweku ajoute qu’outre la transition vers l’utilisation de sources d’énergie alternatives dans la région, on s’attache à y promouvoir la décentralisation de la production électrique, en particulier dans les zones reculées peu peuplées qu’il n’est pas rentable de raccorder au réseau. « La croissance actuelle des micro et mini-réseaux sur la majeure partie du continent joue un rôle essentiel pour garantir la sécurité énergétique et pallier des infrastructures défaillantes. »

Pendant de longues années, des pays comme la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Nigeria n’ont bénéficié d’aucun investissement dans le réseau électrique et les lignes de transmission et de distribution d’électricité. « Ce manque d’investissement a entraîné une forte augmentation des coupures de courant », précise-t-il. « On estime qu’il existe un écart de 60 % entre les exigences de financement actuelles et les fonds disponibles. Cependant les modèles et structures économiques commencent à changer et de plus en plus de pays adoptent des tarifs reflétant les coûts. Traditionnellement, nous maintenions nos activités dans la plupart des pays africains grâce à des subventions énergétiques gouvernementales, mais ces tarifs correspondant mieux aux coûts vont permettre dorénavant à ces économies de s’ouvrir à d’indispensables financements privés. »

D’après lui, les changements règlementaires relatifs à la décentralisation constituent une autre tendance perceptible. « Nous constatons que de plus en plus d’économies adoptent un modèle d’acheteur et de vendeur consentants. Notamment l’Afrique du Sud et le Nigeria qui ont assoupli leurs modèles traditionnels de transmission et de distribution d’électricité au consommateur et à des secteurs clés tels que l’industrie manufacturière et l’exploitation minière dont les besoins sont importants. Désormais, ces économies peuvent également conclure directement des contrats avec des producteurs indépendants d’électricité (IPP) pour couvrir leurs besoins, ce qui leur permet de s’ouvrir à des investissements du secteur privé.

Kweku ajoute que la transition de l’Afrique vers les énergies renouvelables a été modeste pour le moment alors qu’on s’attendait pourtant à ce que ce continent montre la voie en la matière. « Quand un pays a un besoin urgent d’énergie, il se tourne le plus souvent vers des solutions immédiatement disponibles, comme le thermique. Bien qu’il existe des stratégies permettant la transition à long terme vers les énergies renouvelables, de nombreux pays s’entêtent à vouloir couvrir leurs besoins le plus rapidement possible et relèguent donc les énergies renouvelables au second plan. Mais il est possible d’avancer plus rapidement que prévu sur la voie des énergies vertes. Tandis qu’un nombre croissant de pays réaffirment leur engagement envers les ambitions pour 2030 et l’objectif « zéro émission nette » à l’horizon 2050, nous espérons que des financements seront bientôt disponibles pour des projets hybrides à grande échelle. De tels financements ont d’ores et déjà eu lieu dans des pays comme l’Égypte ou l’Afrique du Sud, mais il faut toujours rétablir l’équilibre entre les besoins immédiats en électricité de la population et les solutions à long terme impliquant les énergies renouvelables.

« Chez Aggreko, nous préférons désormais les solutions énergétiques à long terme aux solutions provisoires », a déclaré Kweku avant d’ajouter : « Nous disposons de solutions commerciales et techniques qui peuvent être utilisées pour atténuer les pressions immédiates que les pays subissent tout en aidant nos clients à passer à des stratégies de moyen et de long terme leur permettant d’atteindre pour longtemps leurs objectifs en matière d’énergies renouvelables. Nous nous sommes fermement engagés à réduire notre empreinte gazole d’ici 2030 et nous pouvons travailler avec tous les secteurs, y compris les centres de données, les compagnies minières et l’industrie manufacturière, pétrolière et gazière, de manière à leur fournir des solutions qui intègrent des sources d’énergie leur permettant de réduire leur empreinte carbone. Grâce à un panel de solutions hybrides englobant les énergies renouvelables, nous permettons au secteur industriel de la région d’atteindre à long terme ses objectifs alors que ces pays cherchent à opérer leur transition vers des sources énergétiques plus propres et plus vertes. »