La Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), dans son bulletin mensuel des statistiques du mois de juin2021 », estime que le refinancement en faveur des banques, s’élève à 5.296,0 milliards à fin juin 2021.
« Sur le marché monétaire régional, le montant moyen des soumissions sur le guichet hebdomadaire des adjudications est passé de 3.356,6 milliards en mai 2021 à 3.344,9 milliards en juin 2021, soit une baisse de 0,35%. Il convient de souligner que les adjudications sont effectuées depuis le 31 mars 2020 à taux fixe, à savoir le taux d’intérêt minimum de soumission aux appels d’offres, qui a été réduit de 2,50% à 2,0% à compter du 24 juin 2020. Le volume global de refinancement de la Bceao en faveur des banques est de 5.296,0 milliards à fin juin 2021 », précise-t-on dans le rapport.
Le volume moyen hebdomadaire des opérations se situe à 495,3 milliards
« Concernant le marché interbancaire de l’Uemoa, le volume moyen hebdomadaire des opérations, toutes maturités confondues, est ressorti en hausse de 14,2% pour se situer à 495,3 milliards en juin 2021. Le taux moyen pondéré s’est établi à 2,59%, stable par rapport au mois précédent. Au niveau du compartiment à une semaine, le volume moyen des opérations est passé de 339,3 milliards en mai 2021 à 332,7 milliards au cours du mois sous revue », souligne le bulletin.
Toujours d’après la Bceao, le taux d’intérêt moyen est ressorti à 2,33% en juin 2021, contre 2,37% le mois précédent. Le taux de référence sur le marché interbancaire est ressorti à 2,36% en juin 2021, contre 2,37% un mois plus tôt. Et les résultats de l’enquête sur les conditions de banque révèlent une baisse des taux d’intérêt débiteurs au cours du mois de juin 2021 par rapport au mois précédent. D’après la source, Hors charges et taxes, le taux débiteur moyen dans l’Union est ressorti à 6,21%, contre 6,30% le mois précédent, soit un repli de 9 points de base.
Et le bulletin de préciser : « La moyenne des taux d’intérêt créditeurs des dépôts à terme s’est établie à 5,37% en juin 2021, soit une hausse de 37 points de base par rapport au mois précédent. Les indicateurs d’activités se sont globalement consolidés au cours du mois sous revue, reflétant la poursuite de la reprise de l’activité économique. Comparé à la même période de l’année dernière, marquée par l’impact de la crise sanitaire, les indicateurs d’activité ont maintenu leur dynamique haussière, traduisant des effets de rattrapage ».
La source souligne que l’indice du chiffre d’affaires dans le commerce a augmenté de 17,2%, sur un an, en juin 2021 après une hausse de 24,9% le mois précédent. Et de même, l’indice du chiffre d’affaires dans les services marchands s’est accru de 16,2% au cours de la période sous revue, après une augmentation de 19,0% un mois plus tôt.
S’agissant de la production industrielle, le bulletin précise que l’indice a progressé de 8,9% en rythme annuel, au cours du mois sous revue, après une hausse de 13,3% le mois précédent. Et sur la base des données officielles, le taux d’inflation ressortirait, en glissement annuel, à 3,6% à fin juin 2021, après une réalisation de 3,3% le mois précédent.
« L’accélération du rythme de progression des prix est principalement imprimée par la composante «Alimentation», dont la contribution à l’inflation totale a progressé de 0,4 point de pourcentage par rapport au mois précédent. La hausse de la composante «Alimentation» est en lien avec le renchérissement des prix des fruits et légumes, des tubercules et plantains ainsi que des produits de la pêche dans la plupart des pays », souligne –t-on dans le document.
Toujours d’après la source, l’accélération de la hausse du niveau général des prix est principalement imprimée par le Bénin et le Togo, où les taux d’inflation se sont établis respectivement à 4,6% et 6,2% en juin 2021, contre 1,7% et 3,8% le mois précédent. Et au Bénin, la hausse des prix est expliquée essentiellement par un renchérissement des produits alimentaires (+12,0%), notamment les céréales locales (+21,5%), les huiles (+22,6%) et les légumes frais (+15,9%), ainsi que de produits à base de féculents, spécialement le Gari (+75,0%).
« Ces évolutions sont en lien avec la baisse de la production céréalière de 0,8% et des contre-performances de la filière manioc. La flambée des prix serait également liée à l’augmentation des exportations de denrées alimentaires vers le Nigeria, à la faveur de la réouverture des frontières avec ce pays », note le bulletin.