L’organisation Lumière Synergie pour le développement (Lsd), a organisé au profit des femmes de Dakar impactées par le projet Train Express Régional un atelier de renforcement de capacités sur l’utilisation des réseaux sociaux pour mener à bien leur combat.
« Nous avons organisé un atelier de renforcement de capacités sur l’utilisation des réseaux sociaux avec les femmes impactées du Ter du département de Dakar. C’est un début de processus parce que LSD s’est engagé d’accompagner les impactés du TER surtout les femmes. C’est normal de démarrer le processus avec la formation sur la communication qui est très importante sur un plaidoyer. On démarre avec les réseaux sociaux mais à l’avenir, on projette de les former comment s’exprimer sur les médias, c’est ce qu’on appelle le média training, comment parler aux journalistes ?, quelles sont les dispositions à prendre lorsqu’on est en interview sur les plateaux télé, en radio », a souligné Mme Haby Dia, facilitateur communautaire de LSD.
Mme Dia estime qu’ils ont eu l’expérience avec les femmes de Bargny qui sont impactées par une centrale à charbon mais ils ont constaté lorsqu’on a formé les femmes la communication a pris une autre tournure parce qu’elles sont toujours suivies sur les réseaux sociaux, elles sont interpellées par les médias nationaux mais aussi internationaux.
Et Mme Dia de rajouter : « On a constaté que le combat a connu une grande avancée lorsque les femmes ont eu accès aux médias sociaux mais aussi aux médias classiques. Donc, ce serait important de former cette personne, de l’outiller pour qu’elles portent le plaidoyer parce que nous savons que le plaidoyer de la femme a un impact extraordinaire sur ces genres de combat. C’est la raison pour laquelle, LSD mise sur les femmes, c’est un challenge pour LSD d’accompagner les femmes, ça fait partie de son travail. Donc, c’est aussi simple que ça qu’on accompagne les femmes vu que, elles sont plus vulnérables face aux grands projets. On démarre avec les femmes du TER surtout le département de Dakar. Et on compte accompagner tous les départements, c’est un début ».
Mme Fatou Dione, coordonnatrice des femmes impactées du TER du département de Dakar en même temps, présidente des femmes victimes du train express régional, a souligné : «Nous remercions les initiateurs de l’atelier parce que nous sommes des victimes du TER. Depuis 4 ans, nous vivons dans des conditions très difficiles. Nous saluons l’accompagnement de LSD qui nous forme pour pouvoir utiliser les réseaux sociaux en vue de mener notre lutte. Avec les réseaux sociaux, on peut atteindre les autres et on peut internationaliser notre lutte. Le TER nous a poussé dans la pauvreté. Non seulement, le projet nous a pris notre lieu de travail. Dans le département de Dakar, il n’y a pas d’application de part. Les propriétaires de titre foncier ne sont pas encore indemnisés de même les propriétaires de bail. Il en est de même pour les propriétaires de titres précaires. Pour les recasements, les impactés de Dakar ne sont pas encore pris en charge. C’est un projet politisé. Nous interpelons la Banque Africaine de Développement qui contribue dans le projet. Nos activités sont à l’arrêt ».