Un atelier sur la mise en œuvre des nouvelles dispositions réglementaires relatives à l’éclairage organisé par l’Agence pour l’Économie et la Maîtrise de l’Énergie (AEME), en partenariat avec la Direction du Commerce Intérieur et le Programme Energies Durables (PED) de la GIZ, s’est ouvert ce mardi. La rencontre a vu la forte participation des agents du commerce intérieur venus des régions de St Louis, Louga, Matam, Ziguinchor, Tambacounda, Kédougou, Kolda et Sedhiou. D’après Mme Mame Coumba Faye Ndiaye, Directrice de la Planification et des Etudes (DPE) de l’Aeme, c’est 21 milliards de F Cfa de baisse des dépenses d’électricité des ménages attendus.
D’après le communiqué parvenu à notre rédaction, Mame Coumba Ndiaye, Directrice de la Planification et des Etudes (DPE) de l’Aeme, a soutenu que l’atelier de renforcement des capacités des agents du Commerce intérieur sur la nouvelle réglementation relative à l’éclairage est d’une importance capitale. Toujours d’après la source, elle estime que l’éclairage représente près de 25% des consommations d’électricité des ménages et intervient essentiellement aux heures de pointes, périodes les plus sensibles pour le réseau d’électricité.
« Pour l’éclairage général, ajoute-t-elle, un vaste programme a été développé et sera mis en œuvre prochainement. Il est constitué de plusieurs composantes parmi lesquelles le remplacement des lampes à incandescence et celles moins performantes, par des lampes à économie d’énergie pour un nombre de 4,4 millions d’unités destinées aux ménages, aux administrations et aux petits professionnels », note-t-on dans le communiqué.
«Ses enjeux sont également considérables pour le pays. En effet, les économies annuelles d’énergie attendues de ce programme sont au moins de 88,1 MW de puissance de pointe et de 184.4 GWh d’énergie. Ceci correspond aux besoins énergétiques de près de 140 000 ménages» note-t-elle.
D’après elle qu’en terme financier, ce programme permet d’économiser près de 15,7 milliards de FCFA sur les coûts annuels de production d’électricité, de 44 à 82.8 milliards de FCFA sur les investissements pour la construction de centrale selon la technologie adoptée et de 21,7 milliards de FCFA sur les dépenses annuelles d’électricité des ménages.
«De tels résultats ne pourront être atteints si les produits prohibés par le nouveau décret N° 2017-1411 du 13 juillet 2017, continuent d’entrer dans le pays et d’être commercialisés aussi massivement sur le marché national. Pour qu’il y’ait une consolidation des acquis, il faudra que les acteurs majeurs pour l’opérationnalisation des mesures réglementaires tel que les services du Commerce Intérieur maîtrise et s’approprie pleinement cette réglementation», conclut-elle.
Selon Mme Magatte Fall Diop, Expert transversal suivi-évaluation et appui à la politique énergétique du PED, l’organisation de cette quatrième formation répond à un double impératif : celui de renforcer les compétences des agents de la Direction du Commerce Intérieur chargés de l’application de décret portant interdiction de l’importation, de la production et de la commercialisation au Sénégal de lampes à incandescence et la promotion des lampes à économie d’énergie ; et celui de favoriser la coopération entre tous les organismes en charge de l’application de ce décret au Sénégal.
Moussa Siby, Directeur adjoint du Commerce Intérieur, s’est réjoui de cette ultime formation de la dernière cohorte des agents débutée depuis 2018. Pour lui, au sortir de cette capacitation des agents de la Dci, ils seront outillés pour retirer dans le circuit toutes lampes énergivores afin d’aider l’Etat du Sénégal à faire des économies substantielles pour les finances publiques.