La Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), dans son document : « Note De Conjoncture Économique Dans Les Pays De L’UEMOA. Juillet 2022 », note que les prix des principaux produits exportés par les pays de l’UEMOA ont augmenté de 17,8%.

« Par rapport à juin 2021, les prix des principaux produits exportés par les pays de l’UEMOA ont augmenté de 17,8%, après une réalisation de 20,9% le mois précédent. La hausse des cours concerne les produits énergétiques (+73,4%), comme le gaz naturel (+157,7%) et le pétrole (+61,5%), ainsi que les produits non énergétiques (+6,2%), dont des produits alimentaires (+0,8%) : les huiles végétales (+24,9%) et le café (+28,3%), d’autres matières premières agricoles (+32,4%) : le coton (+38,9%) et le caoutchouc (+18,4%) et les engrais (+148,8%) », note la Bceao.

Baisse de 5,9% des prix des principaux produits alimentaires importés

« Les métaux et minéraux (-12,1%), dont l’uranium (-14,8%) se sont, quant à eux, repliés. Les prix des principaux produits alimentaires importés dans l’UEMOA ont baissé de 5,9% en juin 2022, après une progression 4,7% un mois auparavant. Les prix ont été impactés par la réduction de la demande, induite par les craintes d’une récession au niveau mondial. Les baisses concernent tous les produits, dont le blé (-11,3%), l’huile de soja (-9,3%), le riz (-3,2%) et le sucre (-1,3%). Les prix du blé se sont repliés, en raison d’une récolte plus abondante », note la Bceao.

D’après la Bceao, les données sur les semis aux États-Unis ont indiqué une augmentation de la superficie céréalière et des niveaux de stocks plus élevés que prévu, les fermes nord-américaines étant en avance sur le calendrier de leur saison de récolte. Et les prix de l’huile de soja ont reculé, sous l’effet d’une atonie de la demande, due à la hausse des coûts observée sur la période récente, et d’une offre abondante.

« Les prix du riz se sont affaiblis, dans un contexte de ralentissement de la demande, en raison des inquiétudes concernant une éventuelle récession et des signes d’approvisionnement abondant. En effet, l’Inde, le plus grand exportateur de riz au monde, a déclaré qu’elle n’avait pas l’intention de restreindre les exportations, car les stocks restent abondants et les récoltes sont bonnes en 2022. La forte baisse de la valeur du real brésilien face au dollar américain, incitant les brésiliens à vendre leur sucre sur le marché mondial, devenu plus compétitif, a contribué à augmenter l’offre et accentuer la baisse des prix » , précise la Bceao.