En marge de l’Atelier de partage, organisé par JONCTION avec les parties prenantes de la déclaration d’AFRISIG sur les priorités africaines en matière de renforcement des capacités en matière de cybersécurité, M. Abdoulaye Diallo, chargé des questions de droit numérique et humanité numérique à Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO), dans un entretien accordé à Business221, estime que notre pays n’est pas à l’abri des attaques cybercriminelles.  Il souligne que l’organisation JONCTION travaille pour la promotion et la protection des droits des usagers numériques.

Business 221 : Parlez-nous aujourd’hui des enjeux de la cybersécurité au Sénégal et sur le plan international ?

Abdoulaye Diallo : La cybersécurité est un sous ensemble de la sécurité de l’informatique. Elle vise à protéger les ressources du piratage ou des cyberattaques, c’est à dire des menaces provenant d’internet ou survenant via le réseau mondial informatique. Les enjeux de la cybersécurité au Sénégal sont très cruciaux dans l’aspect de la gouvernance et la régulation. Notre pays détient des instruments et mécanismes juridiques pour la protection des citoyens Sénégal. Mais sur le plan international notre pays adhère à toutes les conventions et texte juridique sur la cybersécurité et la cybercriminalité au plan régional, communautaire et international. Le Sénégal détient d’unité de recherche sur la cybercriminalité et les aspects connexes.

Quels sont les défis de cybersécurité à relever par le Sénégal ?

Les défis à relever est l’éducation à la citoyenneté numérique et la souveraineté numérique au niveau communautaire c’est à dire au niveau de la CEDEAO et le défi principal est la sensibilisation sur les méfaits des médias sociaux.

Peut-on dire que notre pays est à l’abri des menaces ?

Notre pays n’est pas à l’abri des attaques cybercriminelles, cas illustratif, est l’attaque du système informatique du Sénégal numérique. Chaque fois des systèmes d’information des banques et des grandes entreprises sont exposées aux menaces de cyberattaques. Note pays ne dispose pas l’aspect technique pour éviter les menaces de la cybercriminalité.

 Parlez-nous un peu de la déclaration d’Afrisig ?

Le mois juillet s’est réuni les organisations de la société civile africaine, les acteurs étatiques et le secteur privé pour faire une étude de besoin en matière de renforcement de capacité sur la cybersécurité et la gouvernance des TIC et aussi également innovation et la recherche.

 Quelle l’importance d’une telle déclaration ?

Cette rencontre a produit une déclaration comme feuille de route pour identifier les besoins de renforcement de capacité, la coopération entre l’ensemble des acteurs travaillant sur les droits numérique et la cybersécurité enfin la mobilisation des ressources humaines ayant des connaissances dans le domaine du TIC.

Votre appréciation sur l’organisation JONCTION ?

Jonction est une organisation de la société civile du Sénégal qui s’active dans le domaine des droits numériques, la cybersécurité, la gouvernance et la régulation des TIC. Elle travaille pour la promotion et la protection des droits des usagers numériques. Elle œuvre aussi pour le renforcement de capacité des journalistes, des juristes et les acteurs de la société civile sur les questions de cybersécurité et l’éducation à la citoyenneté numérique. Je pense qu’elle doit être soutenue par l’Etat du Sénégal pour   faire une communication d’influence sur la cybersécurité et la sécurité des TIC.