D’après la Banque mondiale, plus de 2,3 milliards de personnes sont privées d’eau potable et 3,6 milliards ne disposent d’aucune installation d’assainissement.

« Source de croissance économique, d’écosystèmes florissants et de vie, l’eau est cruciale pour la bonne santé des populations et de la planète. Pourtant, plus de 2,3 milliards de personnes sont privées d’eau potable et 3,6 milliards ne disposent d’aucune installation d’assainissement. La crise mondiale de l’eau menace aujourd’hui le développement. Le coût économique mondial de l’insécurité hydrique est estimé à près de 500 milliards de dollars par an. L’aggravation des sécheresses et des inondations due au changement climatique et à l’explosion démographique ne fait qu’exacerber le problème. Il est urgent de changer d’approches et de passer à la vitesse supérieure pour résoudre la crise de l’eau », souligne la banque mondiale.

D’après la source, premier bailleur de fonds multilatéral dans le secteur de l’eau pour les pays en développement, le Groupe de la Banque mondiale s’emploie à mener des actions novatrices, inclusives et durables en faveur de l’eau, en collaboration avec ses partenaires pour renforcer la sécurité hydrique dans le monde.

Selon la Banque mondiale, le Yémen est l’un des pays les plus touchés par la raréfaction de l’eau, une crise attisée par le conflit en cours.

« Dans tout le pays, on ne dénombre plus les villages ruraux où les services de base manquent, mais le plus grand défi, pour beaucoup de ces territoires vulnérables, reste l’accès à l’eau potable. Plus de 55 % de la population (soit près de 18 millions de Yéménites) est dépourvu d’un accès à l’eau potable et à l’assainissement », souligne la banque mondiale.

Et chaque jour qui passe impose une corvée d’eau, qui incombe presque toujours aux femmes et aux enfants.

D’après la source, pour élargir l’accès à l’eau potable et aider les familles des villages d’Al-Adn, d’Al-Anin et de Hawf, la Banque mondiale et ses partenaires ont accompagné la construction de systèmes locaux de collecte des eaux de pluie.

Et le projet a appuyé la construction de 1 279 citernes et réservoirs publics et de 30 686 dispositifs domestiques de collecte d’eau de pluie, fournissant près de 900 000 m3 d’eau salubre.

Et le document de préciser : « Plus largement, la Banque mondiale contribue à améliorer l’accès à l’eau et à l’assainissement au profit de plusieurs millions de Yéménites dans le cadre de collaborations similaires avec des agences des Nations Unies comme le PNUD, l’UNICEF, le Bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projets et l’OMS. Le projet d’urgence pour la santé et la nutrition a permis à quelque 3,4 millions d’habitants de bénéficier d’un accès à des sources d’eau améliorées dans les régions du pays touchées par le choléra et à 3,24 millions de personnes d’accéder à des services d’assainissement ».

D’après la source, dans le cadre du programme d’approvisionnement en eau et d’assainissement durables dans les zones rurales de Tanzanie, la Banque mondiale a permis de doter, à ce jour, 1 535 établissements de santé et dispensaires ainsi que 637 écoles primaires publiques d’installations sanitaires et hygiéniques fiables. Et l’objectif est d’équiper 2 600 établissements de santé et dispensaires et 1 850 écoles primaires d’ici à la fin du projet, en 2025.

« Depuis la mise en œuvre du programme en 2019, quelque 3,3 millions de Tanzaniens disposent d’un meilleur approvisionnement en eau et 4,6 millions de personnes d’un assainissement amélioré. Cette initiative devrait s’étendre à d’autres régions du pays, afin que dix millions d’habitants puissent bénéficier de services d’eau, d’assainissement et d’hygiène », note la source.

En Inde, les nappes souterraines sont les plus exploitées

« C’est en Inde que les nappes souterraines sont les plus exploitées, avec une consommation qui dépasse celle des Etats-Unis et de la Chine réunis. Les eaux souterraines constituent l’une des ressources naturelles les plus importantes au monde. Pour la majorité des Indiens, elles sont la seule source d’eau disponible. Plus de 80 % de l’approvisionnement en eau domestique et environ 60 % de l’eau d’irrigation du pays proviennent des eaux souterraines. Or, ces nappes sont soumises à une pression accrue du fait de la surexploitation, de la pollution et du changement climatique. Aujourd’hui, près des deux tiers (63 %) des districts indiens sont menacés par la baisse du niveau des nappes phréatiques », note la Banque mondiale.