La Direction de la prévision et des études économiques (Dpee), dans son « Point mensuel de Conjoncture. Mai 2023 », note que concernant les dépenses budgétaires hors ressources extérieures, elles ont été exécutées à hauteur de 1890,2 milliards à fin mai 2023.
D’après la Dpee,au terme des cinq premiers mois de 2023, la gestion budgétaire a été caractérisée par une progression satisfaisante de la mobilisation des recettes associée à une exécution prudente des dépenses. Et en effet, les ressources hors dons en capital estimées à 1409,4 milliards se sont confortées de 13,2%, à fin mai 2023. Quant aux dépenses publiques hors celles exécutées sur ressources extérieures, elles ont progressé de 3,2%, en glissement annuel, pour se situer à 1890,2 milliards.
« Concernant les dépenses budgétaires hors ressources extérieures, elles ont été exécutées à hauteur de 1890,2 milliards à fin mai 2023 contre 1831,2 milliards un an auparavant, soit une hausse de 58,9 milliards (+3,2%). Cette progression est expliquée, essentiellement, par la hausse des charges de fonctionnement (fournitures, entretien), des transferts et subventions, de la masse salariale et des charges d’intérêts sur la dette publique qui ont progressé respectivement de 27,2%, 5,8%, 31,5% et 36,2% pour s’établir respectivement à 203,8 milliards, 592,8 milliards, 530,2 milliards et 222,0 milliards, à fin mai 2023. En revanche, les investissements financés sur ressources intérieures ont reculé de 37,3% pour se situer à 341,4 milliards », note la Dpee.
Les recettes budgétaires chiffrées à 1396,1 milliards
« Les ressources sont constituées de recettes budgétaires chiffrées à 1396,1 milliards et de dons budgétaires estimés à 13,3 milliards. La bonne tenue des ressources est attribuable à la progression des recettes budgétaires qui se sont accrues de 156,8 milliards (+12,6%), sous l’impulsion du dynamisme de recouvrement des recettes fiscales (+10,4%) et des recettes non fiscales (+58,6%) », précise la Dpee.
Les recettes fiscales, évaluées à 1305,2 milliards
« S’agissant des recettes fiscales, évaluées à 1305,2 milliards, elles ont enregistré une hausse de 123,2 milliards à la faveur, notamment, de l’amélioration des impôts directs, des taxes sur biens et services, des droits de douanes et, dans une moindre mesure, des droits d’enregistrements qui ont augmenté, respectivement, de 88,5 milliards, 65,9 milliards, 8,7 milliards et 4,7 milliards pour se situer à 495,4 milliards, 573,7 milliards, 143,4 milliards et 29,6 milliards à fin mai 2023. Cette orientation positive a été toutefois atténuée par le FSIPP qui s’est inscrit en baisse de 43,3 milliards par rapport à la même période l’année précédente », souligne la source.
D’après la Dpee, concernant les impôts directs, la performance s’explique essentiellement par l’accroissement soutenu de 38,6% de l’IS, avec un paiement cumulé de 181,6 milliards à fin mai 2023 contre 131,0 milliards un an auparavant. Et pour ce qui concerne des taxes sur les biens et services intérieurs, elles ont enregistré une hausse de 21,1 milliards (6,7%), à fin mai 2023, attribuable, notamment, à la TVA intérieure hors pétrole, à la TVA de porte et à la taxe spécifique sur la consommation hors pétrole.
« Cependant, cette hausse a été légèrement atténuée par la baisse de la TVA intérieure sur le pétrole qui s’est contractée de 2,1 milliards. Par ailleurs, la progression des recettes non fiscales est attribuable aux recouvrements de 24,8 milliards de dividendes et 26,9 milliards de commissions sur les transferts », souligne la Dpee.