Le Bureau opérationnel de suivi du Plan Senegal Emergent (BOS- PSE), en relation avec le ministère de la jeunesse et avec l’appui de l’Union européenne, la coopération Belge (ENABEL) et le système des Nations-Unies (SNU), a organisé un atelier de structuration du Programme Pse-Priorité Jeunesse. Anisi Me El Ousseyni Kane, Dg du BOS, a estimé qu’ils ont réalisé des progrès mais il y a des manquements structurels dans les réponses apportées aux besoins des jeunes.
« Il est évident que nous avons eu des progrès, fort est de constater que nous avons aussi des manquements structurels dans les réponses apportées aux besoins des jeunes. Il était important dans ce cadre en toute objectivité de se poser et de dire qu’est-ce que nous devons faire plus ou en mieux pour apporter les réponses aux besoins structurels des jeunes. C’est dans ce cadre que nous avons lancé la structuration PSE Jeunesse qui se veut inclusive, participative et objective aussi. Nous avons commencé par rencontrer les jeunes dans les 14 régions, les rencontrer et les écouter. Ce que nous allons faire pendant ces cinq semaines, nous allons réunir 250 personnes pendant cinq semaines, représentant les jeunes, le secteur privé, l’administration, la société civile, els partenaires au développement. Et nous allons travailler sur les réformes qu’il faudra apporter pour que les jeunes soient au centre des politiques publiques que nous allons mener », a affirmé Me. Me El Ousseyni Kane, Dg du BOS.
Il poursuit : « C’est un exercice très complexe mais nous sommes convaincus qu’avec la méthodologie que le BOS a développée, nous allons dans cinq semaines devant vous présenter une nouvelle feuille de route des projets maturés, une feuille de route détaillée avec les risques réelles qui vont exister mais aussi avec le budget associé. Ça va créer des ruptures parce qu’il s’agira de revenir sur certains aspects de l’organisation des structures en charge de la jeunesse ».
Me Kane estime que beaucoup de structures qui disent qu’elles interviennent pour les jeunes, il est important d’avoir de la cohérence dans ce qui se fait aussi bien entre ceux qui accompagnent dans le financement, ceux qui accompagnent dans l’encadrement, ceux qui accompagnent dans l’entreprenariat, de manière globale, il faut que les jeunes se retrouvent dans l’ensemble des structures qui sont aujourd’hui sensées les aider.
Selon le directeur général du BOS, force est de constater que depuis 2012, d’importantes initiatives visant à accompagner la jeunesse ont été mises en place par le gouvernement. Et il est ressorti des constats qu’en dépit de toutes ces actions, les problèmes et les besoins persistent et soulèvent ainsi des questions liées à l’efficacité et à la pertinence des options politiques et stratégiques dans le secteur de la jeunesse.
Il souligne que la jeunesse a toujours constitué un formidable potentiel de développement et les défis à relever demeurent énormes.
Et Me Kane de conclure : « Il s’agira aux termes de ces travaux, sous la coordination de mes équipes et l’appui technique de tout l’écosystème mobilisé à cet effet d’arriver à :Maturer les projets devant constituer la première phase du plan d’investissement de ce programme ;D’évaluer les besoins de financement global pour opérationnaliser le programme ;D’obtenir des hautes autorités leur engagement à réaliser les actions dévolues à l’État dans le cadre de la mise en œuvre de ce Programme ;De maturer toutes les réformes critiques pour la réussite de la mise en œuvre du programme. Pendant cinq semaines consécutives, le BOS va réunir toute l’expertise nationale et internationale pour passer au scanner toutes les questions qui touche la jeunesse : la formation, l’insertion, la citoyenneté, l’entrepreneuriat, l’éducation, les loisirs, le cadre de vie ».
Quant à M. Pape Malick Ndour, ministre de la Jeunesse, de l’emploi et de l’entreprenariat , il avance : «L’atelier qui nous réunit aujourd’hui, fait suite à de nombreuses initiatives que nous avons portées depuis plusieurs mois et qui avaient débuté par l’organisation de foras régionaux qui nous ont permis de discuter avec les jeunes, au total plus de 4000 jeunes ont été mobilisés à travers tout le territoire national et nous avons recueillir leurs avis, leurs suggestions dans le cadre du processus de fixation du projet Sénégal Emergent dans son volet jeunesse. A la suite de ces Foras, nous avions, nous-même organisé avec l’appui du BOS le processus de structuration en commençant d’abord par valider les orientations stratégiques du travail que nous sommes en train de faire ».
Et le ministre de la jeunesse de rajouter : « Aujourd’hui, il était question d’entrer dans le vif du sujet, c’est tout le sens de l’organisation cet atelier qui lance officiellement la phase du LAB, qui nous permettra pendant plus de cinq semaines d’approfondir notre vision, notre perception que nous avons sur la problématique Jeunesse en s’inspirant des réformes que nous-mêmes avions proposé mais aussi des réformes que nous avions reçues de la part aussi bien de la société civile mais des jeunes qui ont massivement participé à ce processus d’appel au projet ».
La nécessité de coordonner les interventions des structures étatiques
« Naturellement, nous allons structurer beaucoup de projets qui viendront contribuer à notre politique de mise en œuvre de la vision du chef de l’Etat qui sera effectivement de doter le Sénégal de référentiel unique d’intervention dans le secteur jeunesse parce que c’est un secteur où on a beaucoup de partenaires, où il y a beaucoup de structures étatiques qui interviennent mais dont la mission, dont les interventions ne sont pas totalement cohérentes parce que, il faut le dire, il y a beaucoup d’interventions et il faut à un moment donné optimaliser, il faudrait à un moment donné faire en sorte que toutes les interventions puissent être mieux coordonnées et c’est tout le sens de ce processus de structuration qui arrive à maturation et qui nous permettra effectivement de se doter d’un référentiel unique d’intervention dans le volet jeunesse du PSE », dira le ministre de la jeunesse.