Le projet de Budget 2024 du Ministère des Finances et du Budget a été adopté ce jeudi 30 novembre 2023, par les députés réunis en séance plénière à l’Assemblée nationale. Il est arrêté à 453 107 255 439 FCFA en autorisations d’engagement (AE) et 422 432 401 099 FCFA en crédits de paiement (CP).

M. Mamadou Moustapha BA, Ministre des Finances et du Budget a d’abord informé que l’économie sénégalaise reprend lentement mais surement son dynamisme d’avant crise, après trois années de démonstration d’une résilience rarement observée. Il a aussi rappelé les importants résultats de son Département, au titre de la gestion écoulée 2022 et de celle en cours.

Le ministre a souligné que son Département a exécuté en 2022 et en 2023 neuf (9) programmes budgétaires comprenant cinq (5) programmes « métiers », un (1) programme « support » et trois (3) programmes « Comptes spéciaux du Trésor » et a conclu par une présentation de la situation d’exécution financière ressortie avec un taux de 97,84% en 2022.

Il a estimé  que son Département entend poursuivre la dynamique de mise en œuvre des réformes budgétaires et financières, de consolidation budgétaire et de performance, en vue notamment :  d’atteindre la cible communautaire de déficit budgétaire de 3% à moyen terme ; d’atteindre les objectifs de l’État en matière de mobilisation des recettes permettant de réaliser en 2024, un taux de pression fiscale de19,4% ;  d’améliorer grâce à la Stratégie de gestion de la dette à moyen terme (SDMT), le profil de la dette avec une politique prudente d’endettement ; de continuer le suivi et la supervision du secteur financier et d’accentuer les efforts dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.

Abordant la conception du budget, le Ministre a d’abord rappelé que le Sénégal faisait partie de l’UEMOA, organisation communautaire qui a institutionnalisé le débat d’orientation budgétaire (DOB) ; lequel a été intériorisé à travers notamment l’article 56 de la loi organique relative aux lois de finances (LOLF) n°2020‐07 du 26 février 2020 abrogeant et remplaçant la loi organique n°2011‐15 du 8 juillet 2011, modifiée par la loi organique n°2016‐34 du 23 décembre 2016, en son article 56.

Selon le Ministre, le taux de pression fiscale de l’ordre de 18%. Et avec le plan « Yaatal », il est attendu à fin décembre, 25 000 nouveaux contribuables ; ce qui prouve que l’élargissement est en cours.

 Il a d’ailleurs rappelé que les autres pays de l’UEMOA sont allés à l’école du Sénégal pour s’inspirer de son expérience, dans la mesure où le taux de pression fiscale dans la zone UEMOA est de 13%.

Sur le financement du budget, le Ministre a relevé que le Sénégal compte d’abord sur ses propres ressources. En sus, il y a l’endettement qui est autorisé par le Parlement avec le vote de la Loi de Finances. À propos de cette dette, il a relevé que le taux d’endettement (Dette/PIB) est de 68,2% en 2022 et de 69,4% en 2023. Ce qui est inférieur au seuil de 70% préconisé au sein de l’UEMOA.