La CEDEAO a dernièrement tenu à Lomé le Forum d’investissement 2024. Dans un contexte où la sous-région ouest africaine, à l’instar du reste du monde, est affectée par des chocs internes et externes, les participants ont, lors de ce banquet, déroulé des stratégies pour stimuler la croissance en Afrique de l’Ouest et mieux assurer la résilience de l’espace.
Le Forum d’investissement de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) s’est tenu à Lomé les 4 et 5 avril 2024.
Ledit forum a été organisé par la Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC) en partenariat avec le gouvernement de la République du Togo et le gouvernement de l’Inde à travers Exim Bank India.
Dénommé également Ecowas Investment Forum (EIF 2024), ce rendez-vous se veut « une plateforme stratégique pour les partenaires au développement et les parties prenantes opérant dans la sous-région afin de se connecter et de promouvoir les opportunités d’investissement dans les secteurs clés des États membres de la CEDEAO, en mettant l’accent sur la stimulation de la prospérité partagée et l’éradication de la pauvreté dans la sous-région ».
L’EIF2024 a pour thématique générale « Transformer les Communautés de la CEDEAO dans un environnement difficile ».
Le président Faure Essozimna Gnassingbé du Togo a été représenté à ce forum par son Premier ministre Victoire S. Tomegah Dogbe. Celle-ci a, dans son allocution, invité les participants à « capitaliser sur le rôle de médiateur » reconnu à Lomé, qui se pose ainsi en « levier pour plus de stabilité et donc d’attraction des investisseurs ». Cela, « pour une CEDEAO tournée vers les peuples, pragmatique et fière d’elle-même ».
Le chef du gouvernement togolais de rappeler que « depuis quelques années, l’instabilité politique doublée de la montée du terrorisme fragilise les acquis et ce dans toute la zone ouest-africaine ». « Dans les zones les plus affectées, fait-elle constater, les hommes, les femmes et les enfants sont exposés à toute sorte de risques. Leur vie est bouleversée et nous devons agir ».
De son côté, le président du Conseil d’administration de la Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC) Dr. George Agyekum Nana Donkor, souligne que la structure qu’il dirige a fait « preuve d’un dévouement constant envers des résultats tangibles ». « À ce jour, rappelle-t-il, nos interventions ont permis de financer plus de 200 projets dans divers secteurs, avec un investissement cumulé dépassant les 4 milliards de dollars américains. Nos réalisations et interventions récentes dans les États membres témoignent de notre engagement à catalyser un changement positif et la prospérité ».
Poursuivant son propos, il mentionne : « Alors que nous nous réunissons pour l’EIF 2024 dans un contexte de crises mondiaux et de nombreux défis, il est impératif que nous unissions nos efforts pour relancer nos économies et faire avancer la région ».
Pour votre gouverne, l’EIF 2024 a réuni 500 participants, notamment des investisseurs, des décideurs politiques et des leaders industriels. Parmi les invités de marque : la directrice de l’Organisation mondiale du Commerce et Kanayo Awani ; la vice-présidente exécutive d’Afreximbank et Jean-Paul Carteron, ambassadeur extraordinaire auprès de la FAO.
Thierno Diop, journaliste.