La direction de la Prévision et des études économiques (Dpee), dans son document : « Note de Conjoncture. Deuxième trimestre 2024, annonce une baisse de 11,7% des débarquements de la pêche artisanale.

« En rythme trimestriel, l’activité de pêche s’est contractée de 11,3%, au deuxième trimestre 2024. Ce recul est attribuable aussi bien à sa composante artisanale (-11,7%) qu’à celle industrielle (-10,4%). Concernant la pêche artisanale, les débarquements ont diminué de 11,7%, en variation trimestrielle, en liaison avec les mauvaises performances des captures dans les régions de Dakar (-44,2%), Saint-Louis (-30,7%), Louga (-109,4%) et Kaolack (-48,9%) », note la Dpee.

D’après la source, à Dakar, la baisse des captures est, principalement, due au repli des débarquements de l’espèce ciblée (le thon ravil ou thonine) par les pêcheurs allochtones de fass boye, Saint-Louis et Kayar.

« A Saint-Louis, la diminution des débarquements est liée au début de l’hivernage avec le retrait de l’upwelling suivi par les poissons pélagiques. A Kaolack, la baisse des débarquements s’explique par la montée de la salinité et l’arrêt de la campagne crevettière. S’agissant de la pêche industrielle, une baisse de 10,4% a été relevée », renseigne la source.

D’après la Dpee, sur un an, l’activité de pêche s’est contractée de 6,5%, au deuxième trimestre 2024, portée aussi bien par sa composante artisanale (-6,2%) qu’industrielle (-7,3%). Et concernant la pêche artisanale, la contreperformance relevée, reflète la baisse des captures enregistrée dans les régions de Dakar (-35,4%), Ziguinchor (-20,9%), Louga (-119,4%) et Kaolack (-30,9%).

« Au niveau de Dakar, le recul est imputé au respect strict de l’interdiction de la pêche nocturne et aux mauvaises conditions climatiques. De plus, le deuxième trimestre 2024 a coïncidé avec la période où les pêcheurs allochtones se replient vers leurs localités d’origine due aux fêtes religieuses (Korité et Tabaski) », explique-t-on dans le document.

 Et le document de rajouter : « A Louga, cette baisse est liée à la restriction des zones de pêche suite à l’installation des entreprises pétrolières entraînant, ainsi, un départ massif des pêcheurs en campagne sur Thiaroye, Rufisque, Cap skiring, Mbour et Joal. Concernant la composante industrielle, il est noté une baisse de 7,3%, en glissement annuel ».

« Sur le premier semestre de 2024, la consolidation de 3,8% du sous-secteur est portée à la fois par la pêche artisanale (+2,7%) et celle industrielle (+6,4%). Le bon résultat de la pêche artisanale est expliqué par les débarquements dans les régions de Saint-Louis (+42,4%) et Thiès (+11,8%) », renseigne la source.

Toujours d’après la source, à Saint-Louis, la hausse est liée au retour des sardinelles et l’autorisation de capturer le mulet noir dans le cadre du protocole de pêche avec la République Islamique de Mauritanie.  Et à Thiès, la hausse est expliquée par la fin de l’interdiction de la pêche nocturne marquée par l’arrivée des unités de pêche ciblant les espèces pélagiques, en provenance, notamment, de Bargny, Thiaroye et Rufisque.