La Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), en collaboration avec la Banque mondiale et les gouvernements du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Niger et du Togo, a organisé ce lundi 21 octobre 2024 à Dakar  un atelier de validation pour le Programme d’identification unique pour l’intégration régionale et l’inclusion en Afrique de l’Ouest (WURI). Le projet vise entre autres à établir un système d’identification inclusif.

Le programme WURI, financé par la Banque mondiale, vise à accroître le nombre de personnes dans les pays participants qui disposent d’une preuve d’identité reconnue par le gouvernement et qui facilite leur accès aux services dans les pays participants et entre eux. L’objectif principal de ces documents clés est d’améliorer la visibilité globale et la promotion du programme WURI dans les États membres.

M. Emil Tesliuc, Banque mondiale, Coordonnateur régional du programme Wuri, avance :« C’est un programme qui supporte l’introduction de système fondamental d’identification dans cinq pays de l’Afrique de l’ouest et il supporte la commission de la CEDEAO pour assurer que ce nouveau système d’identité digital va être utilisé entre les pays qui constituent la CEDEAO.L’objectif du projet est de développer ces systèmes d’identité fondamentaux dans chaque pays : Bénin, Burkina Faso, Niger, Côte d’ivoire, Togo. Le projet a trois éléments : le support pour le cadre juridique et administratif, l’autre, c’est le support financier et technique pour développer l’accréditation pour le système d’identité qui est coût zéro avec les utilisateurs et le troisième élément du projet, c’est d’utiliser ce nouvel outil d’identité digital dans l’utilisation de services ou entre les pays. Et ça, c’est le rôle de la CEDEAO ».

Il poursuit : « Nous sommes ici avec la délégation de cinq pays pour voir comment ces outils qui sont développés au niveau des pays vont être utilisés entre les pays pour faciliter les mouvements de personnes entre les pays de la CEDEAO. C’est un projet très important pour l’Afrique en général, à peu près la moitié de la population de l’Afrique n’a pas un instrument d’identité. Ce pourcentage est plus haut pour les pays de la CEDEAO ».

Il estime qu’il y a aussi une dimension genre dans la couverture d’identité de femmes et c’est plus bas que les hommes.

Il conclut : « Nous sommes très intéressés de combler la dernière partie de ce système d’identité, d’être sûr que les gens pauvres, les gens vulnérables qui ont un plus grand risque de ne pas avoir un système de carte d’identité vont en avoir. L’élément digital est très important. Nous soutenons financièrement le projet avec l’assistance technique le projet pour la CEDEAO, c’est un don de 5 millions de dollars ».

Quant à M. Dosso Aziz, coordonnateur adjoint du projet Wuri en côte d’ivoire, président de la commission dans le cadre régional, il avance : «Le Wuri, c’est un projet qui vise à fournir un instrument d’identité reconnu par les gouvernements à toute la population. Ce projet-là, est dans cinq pays aujourd’hui, il y a la côte d’ivoire, le Burkina Faso, le Bénin, le Togo et le Niger. Ce projet-là, en plus d’avoir un aspect national, il a aussi un aspect régional, c’est pourquoi qu’on s’est réuni ici afin que les systèmes qui sont installés dans les cinq pays et les documents produits, puissent être reconnus dans l’ensemble des cinq pays du programme. Le Wuri n’est pas francophone, les cinq premiers pays du programme Wuri. Il y avait deux pays : la côte d’ivoire et la Guinée. Il y avait quatre pays dans la phase 2 ».

Selon lui, C’est un projet qui est progressif et on commence dans la zone CEDEAO.

« L’objectif final pour le projet, c’est que chaque communauté ouest africaine, puisse à travers le document produit par le projet Wuri, se déplacer dans nos pays de manière simple. Nous n’avons pas de problème mais des défis à relever. Effectivement l’un des points, c’est la reconnaissance mutuelle, c’est la mutualisation au niveau des pays de la sous- région. Ce que l’on essaie de faire un peu comme les passeports, un document facilement reconnaissable au niveau des autorités de chaque pays pour éviter qu’il ait des difficultés pour les populations à pouvoir traverser les frontières », dira-t-il.

Il a tenu à préciser qu’ils ont besoin que le document soit sensiblement uniforme pour que les acteurs mêmes, à la fois public et privé, puissent le reconnaître assez facilement.

D’après le communiqué de presse les composantes du projet se résument comme suit : Renforcer le cadre juridique et institutionnel ; établir un système d’identification de base robuste et inclusif ; Faciliter l’accès aux services grâce aux identifiants.