Pour une intégration régionale réussie et une attractivité territoriale propice au développement, une politique du renouveau du rail est mise en place. Elle permettra de redonner au transport ferroviaire un nouveau visage de modernité et d’efficacité.

Le ministre des Infrastructures, des Transports Terrestres et du Désenclavement, Oumar Youm, a déclaré ce jeudi 09 janvier, à Dakar que la politique du renouveau du rail, adossée à la modernisation du système de transport collectif, vise à bâtir un aménagement équilibré et une meilleure attractivité des territoires, profitables au plan économique, social et environnemental dans une logique d’intégration régionale. Selon lui, cette nouvelle politique qui repose sur une approche scientifique, se confirme dans le même temps sur les relations des différents secteurs de l’activité économique.

« Le chemin de fer reflet d’un passé glorieux, a toujours contribué à la construction d’une économie nationale ouverte à la sous-région », a-t-il noté, tout en indiquant qu’« il reste un levier important pour atteindre l’émergence ». El Hadji Oumar Youm s’exprimait en marge d’un atelier de validation technique de la nouvelle politique ferroviaire du Sénégal, où il a fait part de plusieurs à relever dans cette politique notamment, celui de l’aménagement et à l’attractivité des territoires fondés sur la valorisation optimale de la potentialité du pays.

Comme le chemin de fer était une plateforme de brassage de populations en partance ou en provenance entre les villes de Saint-Louis, Thiès, Kaolack et Bamako, ce dernier de préciser que seuls des défis liés à l’inclusion sociale pour la consolidation de la stabilité et la cohésion nationale, celui de la sécurité intérieure, de l’exploitation durable des ressources gazières et pétrolières pourront nous permettre de réussir cette mission.

Mayacine Camara, secrétaire d’État chargé du réseau ferroviaire (SERF), prenant la parole à cette cérémonie a indiqué que la relance du réseau est un besoin qui est là, mérite une vision stratégique forte qui renvoie à la construction d’ici 2035, d’un système ferroviaire sécurisé, respectueux de l’environnement et de l’équité sociale et territoriale, offrant un service de transport performant qui se positionne comme un vecteur de densification des flux démo-économiques, favorable à l’amélioration de la compétitivité globale des territoires.

« Trois axes stratégiques vont entraîner 13 projets structurants qui mailleront tout le territoire national avec plus de 2070 km de nouvelles lignes, pour un investissement global de 3,5 milliards de dollars Us, soit un engagement annuel de 50 milliards F CFA, ce qui représente un investissement de 0,9% du PIB chaque année », a-t-il le secrétaire d’État chargé du réseau ferroviaire. De son avis, cette politique ferroviaire permettra de desservir 75% de la population sénégalaise d’ici 2035, et créera 180 000 emplois durant les travaux, transportera 2,5 millions de passagers annuels et 24,2 millions de tonnes de fret. Le gain en capital est estimé à 200 milliards F CFA chaque année et près de 12 millions de tonnes équivalents CO2 seront invités par ans.

Pour ce dernier, il est attendu également de cette politique, un impact économique fort, une compétitivité des secteurs productifs ainsi que la relance des territoires afin de permettre à ce service de transport performant de se positionner comme un vecteur de densification des flux démographiques et économiques favorables à l’amélioration de la compétitivité globale des territoires.