La direction de la prévision et des études économiques (Dpee),  dans un « Point mensuel de conjoncture-Septembre 2020 », estime que les dépenses budgétaires ont connu une hausse de de 596,1 milliards en fin  septembre 2020.

« S’agissant des dépenses budgétaires, elles sont évaluées à 3092,4 milliards à fin septembre 2020 contre un montant de 2496,3 milliards, un an auparavant, soit une hausse de 596,1 milliards (+23,9%). Cette situation résulte des augmentations respectives de 26,1% et 22,6% des dépenses d’investissement et celles courantes. L’augmentation des dépenses courantes est portée par la masse salariale et « les transferts et subventions ». La masse salariale s’est confortée de 14,7% pour atteindre 619,6 milliards. », note la Dpee.

D’après la source, le ratio masse salariale sur recettes fiscales est estimé à 38,3%, soit au-delà du critère de l’D’UEMOA (35%). Et s’agissant des transferts et subventions, ils ont augmenté de 77% pour atteindre 839,6 milliards.

« Cette forte progression est essentiellement expliquée par les prises en charges des dépenses liées au plan de contingence de la pandémie de la Covid-19. Toutefois, cette orientation est atténuée par la réduction des intérêts sur la dette qui se sont repliés de 11,2 milliards pour s’établir à 237,6 milliards. Concernant les dépenses d’investissement, elles sont estimées à 1147 milliards, en hausse de 26,1%, à la faveur des investissements financés sur ressources intérieures (660,4 milliards) et ceux sur ressources extérieures (486,6 milliards) », explique-t-on dans le document susmentionné.

Baisse des ressources budgétaires

« Les ressources (1897 milliards) sont composées de recettes budgétaires (1717,5 milliards), de dons (159,3 milliards) et de recettes exceptionnelles (20,2 milliards). En glissement annuel, les ressources se sont contractées de 1,9% en liaison avec une baisse des recettes budgétaires (-5,1%), atténuée par une hausse des dons (+28,9%) », précise la Dpee.

D’après la source,  la baisse des recettes budgétaires est attribuable aussi bien aux recettes fiscales qu’aux recettes non fiscales qui se sont contractées respectivement de 4,8% et 10,9% pour s’établir à 1617,3 milliards et 100,3 milliards.

Et le document de souligner : « Le repli des recouvrements des recettes fiscales est induit par la baisse de l’impôt sur les revenus, l’IRVM/IRC, la TVA intérieure pétrole, les taxes spécifiques et les droits de timbre qui ont affiché des baisses respectives de 9,6 milliards, 3,2 milliards, 6 milliards, 10,6 milliards et 4,5 milliards pour s’établir à 288,5 milliards, 32,2 milliards, 8,6 milliards, 143,6 milliards et 50,4 milliards ».

La source souligne que  les droits et taxes mobilisés par la Douane, notamment, la TVA import (295,3 milliards) et les droits de porte (194,5 milliards) se sont inscrits sur cette dynamique de baisse et se sont repliés au même rythme de 12,9%.

« En revanche, l’impôt sur les sociétés (213,3 milliards), la TVA intérieure (hors pétrole) (239,3 milliards) et le FSIPP (34,3 milliards) ont atténué cette tendance baissière avec des hausses respectives de 0,7 milliard (+ 0,3%), 17,3 milliards (+7,8%) et 20,8 milliards (+154,2%) », note la Dpee.