Le Rapport annuel sur l’économie de l’Afrique en 2020 du « Policy Center for the New South (Pcns), souligne que l’Union africaine a prédit la perte de 20 millions d’emplois, les pays dont l’économie repose sur la production pétrolière et sur le tourisme sont les plus à risque.

« Le choc sur l’emploi est massif, avec un taux de chômage dans les pays africains qui a déjà plus que doublé entre la fin 2019 et juin 2020, pour passer de 5,3 % à 11,4 %. L’Union africaine a prédit la perte de 20 millions d’emplois, les pays dont l’économie repose sur la production pétrolière et sur le tourisme sont les plus à risque. Dans un continent où l’emploi informel est bien souvent la norme (86 % de l’emploi total, la proportion s’élevant jusqu’à

91 % dans les pays d’Afrique de l’Ouest), les conséquences sur les conditions de vie des plus démunis seront dévastatrices », renseigne le rapport susmentionné.

D’après le document susmentionné, l’impact global de la Covid-19 sur les économies des principaux pays touristiques est bien plus fort que sur les économies africaines moyennes. Et l’industrie du tourisme contribue à plus de 10 % du PIB dans nombre de pays (Seychelles, Cabo Verde, Maurice, Gambie, Tunisie, Madagascar, Lesotho, Rwanda, Botswana, Égypte, Tanzanie, Namibie, Comores et Sénégal).

« On estime que les arrivées de touristes internationaux devraient diminuer entre 60% et 80%. Le secteur du tourisme et des voyages sur le continent perdrait plus de 50 milliards de dollars américains et au moins 7,6 millions d’emplois directs et indirects », explique-t-on dans le rapport.

Entre 28,2 millions et 49,2 millions d’Africains risquent l’extrême pauvreté

Le rapport de préciser : « D’après la Banque mondiale, entre 28,2 millions et 49,2 millions d’Africains supplémentaires risquent d’être refoulés dans l’extrême pauvreté. La consommation des ménages pauvres et vulnérables devrait baisser considérablement en raison de la réduction des revenus du travail et des revenus des ménages. La pauvreté touche singulièrement les populations rurales et suburbaines, les actifs de l’informel, les chômeurs, les familles élargies et les jeunes ménages ».