La Commission de régulation du secteur de l’énergie (Crse) organise du 7 au 9 décembre 2022, un atelier d’information et de partage sur la problématique de l’exploitation du gaz et du pétrole et de son impact sur le secteur, au profit des membres du Collectif des journalistes économiques du Sénégal (COJES), à Somone. En marge de l’atelier Mme Mama Ndiaye Ombotimbé, secrétaire permanent du comité national des hydrocarbures, estime que la subvention du gasoil, essence pirogue, pétrole lampant, gaz butane, le diésel, est estimée à 555 milliards en 2022.
« Le comité national des hydrocarbures, une structure aujourd’hui qui est absorbée par la CRSE, commission de régulation du secteur de l’énergie. Le Comité National des Hydrocarbures est un organe consultatif aujourd’hui qui donne des avis sur les demandes de licences d’activités, d’exercice d’ »activité dans l’aval du sous-secteur des hydrocarbures mais également qui calcule les prix des produits pétroliers à appliquer sur le marché intérieur sur la base de l’évolution des cours sur le plan international entre autres bien sûr sur toute autre question qui est liée au secteur des hydrocarbures, qui lui est soumis par le ministre en charge des hydrocarbures ou qui s’impose au secteur », a souligné Mme Mama Ndiaye Ombotimbé, secrétaire permanent du comité national des hydrocarbures.
D’après le secrétaire permanent du comité national des hydrocarbures, les conditions d’obtention de licence sont fixées par décret et c’est le décret 9838 qui, aujourd’hui, fixe les conditions pour l’exercice des activités de l’aval du sous-secteur des hydrocarbures. Ces activités étant l’importation, la distribution, le transport et même le stockage de produits pétroliers. Et il y a des conditions générales qui sont communes à toutes les activités et des conditions particulières qui sont fixées dans ce décret-là.
Elle a tenu à préciser : « Je précise que, c’est une estimation qui a été effectuée sur la base de consommation passée. Quand on vous dit estimation, c’est une base de données avec des hypothèses posées mais bien sur c’est l’avenir jusqu’à la fin de l’année qui nous donnera le montant exact de la subvention, supportée. Les 555 milliards encore une fois, c’est vraiment une estimation du différentiel de prix que l’Etat a décidé de prendre en charge pour maintenir les prix à la consommation inchangés pour le carburant, le diésel et même le gaz butane ».
Et Mme Mama Ndiaye Ombotimbé de rajouter : « Maintenant pour les 555 milliards estimés, il faut ajouter tout ce qui a été autorisé comme achat spot qui a coûté aux importateurs des niveaux très élevés parce que pendant la période de crise, à un moment, il y avait un manque que tout le monde avait noté sur le marché international mais pour éviter le pays ne soit en rupture, il a été autorisé aux importateurs d’aller sur le marché et de trouver des produits à n’importe quel prix. Et ce différentiel-là, c’est l’Etat qui le prendra en charge et ça s’ajoutera à ces 555 milliards estimés ».
Toujours d’après le secrétaire permanent du comité national des hydrocarbures, il faudrait prendre en compte tout ce qu’il y a comme péréquation comme transport desestimé par l’Etat pour harmoniser le prix des produits à la pompe sur toute l’étendue du territoire national.
« Et je pense que l’estimation qui a été donnée au niveau du ministère des finances qui, de manière beaucoup plus macro-économique à une meilleure visibilité et le chiffre estimé qu’il faut considérer comme officiel. Ce que je viens de dire c’est juste pour l’année 2022.Les produits qui sont concernés ce que nous appelons le blocage des prix, c’est le supercarburant, le gasoil, l’essence pirogue, le pétrole lampant, le gaz butane et même le Diésel qui est destiné bien sûr à la petite industrie, aux boulangeries et à l’exploitation agricole. Les produits que j’ai de lister, le différentiel de prix sur ces produits-là, est dans les estimations de ce transfert », poursuit-elle.