Le bureau Opérationnel de Suivi du Plan (BOS), a organisé ce lundi 27 novembre 2023, un atelier de restitution nationale de l’étude sur la vulnérabilité des ménages au Sénégal. Selon M. Baye Elimane Gueye, coordinateur de suivi des impacts sociaux du BOS, les régions de Tambacounda, Sédhiou, Kolda, Kédougou et Kaffrine connaissent un niveau de pauvreté très élevé.
« Par rapport à la vulnérabilité des ménages par région, on a eu un cadran qui faisait ressortir 4 axes. Dans un premier axe, nous avons des ménages qui sont très bien connectés et qui concentrent des niveaux de pauvreté très faibles telles que Dakar, Thiés, Matam, Saint-Louis et Kaolack. D’un autre côté, nous avons une panoplie de régions concentrées autour de Tambacounda, autour de Sédhiou, autour de Kolda, Kédougou et autour de Kaffrine qui concentrent en tout cas des niveaux de connexion très faible mais également des indicateurs de pauvreté assez élevés et il y a deux autres cadrans qui montraient en tout cas des résultats assez perplexes, il s’agit des régions de Fatick et de Ziguinchor et la région de Diourbel et Louga mais d’un autre côté, on peut voir la chose de plusieurs manières parce que dans le cadran où ces régions-là sont très mal connectées et avec des niveaux de pauvreté très élevés, on remarque en réalité, il s’agit pas mal de régions, il y a eu un découpage au niveau administratif, Kaffrine a été sortie de Kaolack, et Kédougou a été sortie de Tambacounda, ce qui fait qu’il y a un besoin de rattrapage par rapport à ces régions-là », a souligné M. Baye Elimane Gueye, Coordonnateur du suivi des impacts sociaux du BOS.
Il estime que l’indice de connexion des ménages à l’économie est un indicateur synthétique qui vise à évaluer les progrès réalisés par le Sénégal dans la mise en œuvre de l’ensemble des interventions visant à améliorer la vie des populations ces dix dernières années. Et l’indice ne vise pas à comparer les ménages pauvres et des ménages non pauvre.
« Il vise à avoir une situation de référence sur la connectivité des ménages au niveau des différentes infrastructures sociales de base, ls infrastructures d’éducation, de santé, les infrastructures qui visent à améliorer les opportunités économiques ainsi que les infrastructures au niveau du développement communautaire », dira-t-il.
Quant à Mme Aminata SOW, Déléguée Générale à la Protection Sociale et à la solidarité Nationale, elle souligne : «Voudrais-je, tout d’abord, me féliciter de cette belle initiative et remercier le Directeur général du Bureau opérationnel de Suivi du Plan Sénégal Emergent d’avoir bien voulu associer la DGPSN à cette étude qui offre des évidences scientifiques sur la problématique de la vulnérabilité dans un monde plus en plus soumis à des crises multiples dont la réponse réside dans la construction de nos systèmes de protection sociale ».
Selon Mme Sow, depuis une décennie, le Gouvernement du Sénégal a initié d’ambitieux projets et programmes de protection sociale et de filets sociaux afin de répondre aux attentes des populations en termes d’accès aux revenus, d’amélioration de l’employabilité notamment des jeunes et des femmes, l’accès à la santé, à l’éducation et aux services sociaux de base.
Selon Mme Aminata Sow, la protection sociale est non seulement un besoin essentiel pour chaque individu, mais aussi une nécessité politique et économique pour un développement inclusif.
« J’ose espérer que les résultats de l’étude sur la vulnérabilité en utilisant l’Indice de connexion à l’économie nous permettrons de stimuler la réflexion vers des politiques de résilience qui prennent davantage en compte les disparités sociales et territoriales », conclut-elle.
Me El Ousseyni Kane, directeur général du Bureau Opérationnel de suivi du Plan Sénégal émergent (BOS), a affirmé : «L’Indice de Connexion des Ménages à l’Économie que nous allons découvrir aujourd’hui est un indicateur crucial qui mesure l’accès des ménages aux infrastructures de base. Ces infrastructures, telles que l’eau potable, l’électricité, les routes, l’éducation, la santé, et bien d’autres, sont les piliers fondamentaux qui contribuent au bien-être de nos concitoyens. Ils sont essentiels pour permettre à chaque Sénégalais de réaliser son potentiel, d’améliorer sa qualité de vie, et de contribuer pleinement au développement de notre pays ».
Il a tenu à préciser que ce nouvel indice leur permettra de mieux évaluer les progrès réalisés dans la mise en œuvre du PSE, en mettant l’accent sur l’impact réel de ces politiques sur les ménages sénégalais.